Stone Temple Pilots

Critique album | Stone Temple Pilots (avec Chester Bennington) – High Rise (EP)

Stone Temple Pilots - High Rise EP Stone Temple Pilots High Rise EP

Stone Temple Pilots est de retour… du moins, en partie. Quelques mois après avoir viré (puis esté en justice) leur chanteur Scott Weiland, les frères Dean et Robert DeLeo et leur batteur Eric Kretz ont pris le relais avec un nouveau chanteur à bord : Chester Bennington, de Linkin Park. Si leur première carte de visite – le mini-album de cinq chansons High Rise – est un indicateur fidèle, STP est bel et bien mort. Ci-gît Stone Temple Pilots ; maintenant, faites connaissance avec le band rock conventionnel et ultimement décevant qui lui emprunte son nom…

D’abord, soyons francs : il n’en déplaise aux inconditionnels de Stone Temple Pilots, le groupe n’a rien sorti de véritablement notable depuis Tiny Music…Songs from the Vatican Gift Shop, en 1996. Quelques bonnes chansons ici et là sur les albums subséquents, mais le groupe n’était pas l’ombre du band remarquable qui tenait haut le flambeau du post-grunge respectable durant la première moitié des années 1990.

Et ça, c’était avec Scott Weiland à bord. Pour tout le mal que l’on puisse dire de cet étrange homme au comportement erratique, Weiland était (et est toujours) toute une bête de scène, en plus d’ajouter à la musique de STP toute la personnalité dont elle manque de plus en plus, d’album en album. Puissante et colorée, la voix de Weiland était l’une des signatures les plus singulières du rock moderne.

Sans Weiland, le travail des frères de DeLeo semble bien fade et l’ajout de Bennington échoue plus souvent qu’il ne fonctionne. Ce n’est pas à défaut d’essayer. Mais le défi de remplacer un chanteur aussi charismatique n’est pas évident, parlez-en à Alice In Chains (qui ont toutefois réussi là où STP trébuche).

Le mélange fonctionne partiellement sur Cry Cry ou encore Out of Time, Bennington évoquant étrangement un genre vocal à la Perry Farrell (Jane’s Addiction, Porno For Pyros). Intéressant. C’est sans doute l’avenue la plus intéressante à emprunter.

Mais dans l’ensemble, le matériel proposé sur ce mini-album ne séduira pas les mélomanes à la recherche de créativité, de rock incarné, viscéral.  Si ce n’était pas du nom inscrit sur la pochette, rien ne laisse croire que High Rise aurait le moindre impact auprès des auditeurs.

Ceci n’est pas Stone Temple Pilots. Quoi qu’en diront les détracteurs de Weiland. Et c’est bien dommage, parce que ce n’est pas un nouveau groupe à découvrir non plus…

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