crédit photo: Normand Trudel
Jorane

Critique album | Jorane – L’instant aimé

Jorane - L'instant aimé Jorane L'instant aimé

Amalgame avoué des nombreux acquis artistiques de Jorane au fil de sa carrière foisonnante, L’instant aimé arrive chez les disquaires comme une ixième preuve de la pertinence renouvelée de l’artiste. 

Prolifique, cette Jorane! Qui d’autre pourrait se targuer d’avoir produit 10 albums (et 3 enfants) en tout juste 13 ans?

Et pourtant, la quantité n’a jamais nui à la qualité constante des efforts proposés par la chanteuse et violoniste.

L’instant aimé en fait la preuve sous la forme de 11 chansons. Une fois de plus, Jorane navigue habilement et avec assurance sur les eaux imprévisibles de la pop baroque, avec une audace et un plaisir évidents.

Sauf que cette fois, on a l’impression qu’après avoir cultivé les ingrédients de saisons en saisons, elle peut enfin apprêter la soupe sans se soucier de la recette.

Des onze titres présents, on retrouve 6 chansons originales aux textes bien ficelés,  supportés par ce chant angélique, éthéré qu’on lui connait. Jorane adapte également un poème de René Char de façon admirable sur Allégeance.

Deux des quatre autres titres sont des instrumentaux (avec chant, mais sans paroles) dont la superbe Ghost II

L’album est complété par une paire de reprises: une étonnante et emballante relecture de J’ai rencontré l’homme de ma vie de Diane Dufresne, ainsi qu’une autre, moins réussie, de J’ai demandé à la lune d’Indochine.

Mais ce qui épate tout au long de l’écoute du disque, c’est l’équilibre dans les tons. Dans l’instrumentation aussi.  Le violoncelle prend place au milieu des riches percussions et des arrangements où brillent notamment la guitare classique de Hugo Larenas, le marimba quasi-omniprésent de Julien Compagne, une clarinette et du piano. Le gros défi sera de reproduire cette charmante trame sonore en spectacle…

Mais ça, ce sera plus tard. En attendant, L’instant aimé demeure un album joli et paisible tout en étant recherché.

 

* Lancement ce soir (mardi 6 novembre) à 20h, au Centre Phi. Ouvert au public (15$ le billet).

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