Jill Barber

Critique album | Jill Barber – Chansons

Jill Barber - Chansons Jill Barber Chansons

Interlude en attendant un prochain album original, et du même coup un joli cadeau pour ses amateurs francophones, la chanteuse Jill Barber propose avec son plus récent album, Chansons, une douzaine de titres pigés dans le répertoire musical français et québécois.

À la barre du projet se trouve Drew Jurecka, petit prodige de la musique canadienne qui a non seulement travaillé les arrangements et enregistré le tout, mais également contribué en jouant de la clarinette, du sax, de l’accordéon ou encore du violon.

L’anglophone Jill Barber met en valeur sur ce disque sa maîtrise de la langue française, qu’elle a apprise intensément au cours des dernières années. Elle conserve toutefois un accent qui ajoute au charme de l’interprétation. Sa voix est douce, suave et parfaitement en contrôle.

Moins intemporel que l’excellent Chances, moins ambitieux que Mischievous Moon, Chansons devrait plaire aux éternels romantiques. J’attendrai, La Javanaise, Les Feuilles Mortes et Sous le Ciel de Paris y sont toutes reprises de manière très sobre.

Le mélomane aventureux passera son chemin, car Chansons est un album qui ne prend pas de risques. Il s’adresse plutôt à un large public qui recherche simplicité et sentimentalisme
classique.

Parmi les moments forts, notons Je cherche un homme, qui vient alléger l’atmosphère à mi-parcours avec ses airs coquins. Également, la seule reprise québécoise, Quand les hommes vivront d’amour qui est interprétée avec grand dépouillement et sur laquelle la voix de Barber se marie à merveille avec le piano de Richard Whiteman et la guitare jazz de Nathan Hiltz.

Mentionnons également Adieu foulards, une adorable chanson traditionnelle en créole qui clôt en beauté le disque.

En attendant un disque de Barber qui ait un peu plus de mordant, Chansons est une séduisante ode à la chanson d’expression française. Pour incorrigibles romantiques et amateurs de jazz feutré.

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