David Bowie

Critique album | David Bowie – The Next Day

David Bowie - The Next Day David Bowie The Next Day

Dix ans après le sous-estimé Reality, David Bowie sort de sa tanière pour nous offrir The Next Day, évocation inspirée et fort réussie de sa période berlinoise.

Vingt-quatrième album du vétéran rockeur, The Next Day fait directement référence à Heroes dès le premier coup d’oeil à la pochette : Jonathan Barnbrook a voulu faire table rase du passé en reprenant la pochette du mythique album de 1977, en en rayant le titre et en recouvrant d’une carré blanc la majeure partie de la photographie originale. Sur ce carré blanc est simplement inscrit The Next Day.

On devine donc que Bowie n’a pas l’intention de faire de ce nouveau disque une bête relecture du passé. À 66 ans, le légendaire chanteur regarde droit devant, tout en étant bien conscient du chemin parcouru.

C’est un peu ce qui s’entend également dès qu’on fait tourner la rondelle dans notre lecteur laser.  Si le premier extrait – la ballade spleenétique Where Are We Now? – laissait croire à un élan de mélancolie, la plupart des chansons versent plutôt dans un rock intelligemment mené par un artiste en pleine possession de ses moyens et bien entouré.

Les thèmes sont vastes, formés de diverses observations sociales et culturelles, du point de vue d’un tireur fou (Valentine’s Day), d’un tyran médiéval (The Next Day), d’un être dépressif (You Feel So Lonely You Could Die) ou d’un soldat de la Deuxième Guerre mondiale (I’d Rather Be High). Il aborde également de front la toxicité de la célébrité sur The Stars (Are Out Tonight).

L’instrumentation respecte les codes de base du rock : une section rythmique constante, des guitares électriques qui ajoutent quelques pointes mélodiques ici et là, du clavier suffisant pour bien remplir le tout. Dirty Boss et Boss Of Me ont même droit à des touches de saxophone.

Mais surtout, il y a cette voix de crooner qui ne perd absolument rien de son charme avec l’âge.

Rebienvenue parmi nous, Monsieur Bowie. À quand une tournée, maintenant?

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