Coup de coeur francophone 2025 – Jour 8 | Triplé en C accidentel au Quai Des Brumes : le destin fait bien les choses

Dans la vie, on fait tous des erreurs. Hier soir, je devais assister au spectacle Un Coin du Ciel au Club Soda. Normalement assez neutre, j’étais très excité de voir ce show. Malheureusement, je me suis trompé de bar. Donc voici le show que j’ai vu au Quai des Brumes et, comme quoi le destin fait bien les choses, ce fut un concert marquant!

La première chose qu’on remarquait en entrant au Quai, c’était les objets autour de la scène. On pouvait compter plusieurs plantes, des fleurs séchées et de vieilles télévisions de style VHS qui affichaient toutes sortes de choses ; l’ambiance était assez unique.

Parlant de choses uniques, voici les trois artistes/groupes de la soirée d’hier : Charly Darling, Céréales Dauphin et Chaude Chaleur.

Commençons!

Charly Darling ouvrait la danse… littéralement.

Dès le début, la foule était gagnée. Le rythme que proposait Charly Darling était entraînant. Les mélodies étaient intéressantes et mettaient en valeur les paroles. Ils étaient cinq sur scène, maniant une guitare, un clavier, une basse et une batterie. Dans un style indie rock, Charly Darling nous présentait des chansons planantes, presque psychédéliques. Les transitions étaient bonnes, on découvrait la personnalité « zesty » de Charly sans que les interventions s’éternisent.

Justement, le set était court, mais il valait mieux laisser la foule avec un appétit que l’écoeurer dès le début.

Continuons!

En deuxième partie, Céréales Dauphin faisait son entrée. Une grosse entrée! Bam, dans nos faces!

Le rythme était rapide, contagieux et même virulent. Les harmonies entre Mathilde Côté (guitare/voix), Mathis Boulay (guitare/voix), Laurent Duval (clavier/voix) et Antoine Boucher (batterie/voix) étaient époustouflantes. Adam Plante-Cary était à la basse et ajoutait un côté funk aux chansons. Sur scène, ces cinq monolithes de musique nous offraient du bon vieux rock’n’roll.

À plusieurs moments qui semblaient aléatoires, on entendait aussi des bruits de laser à la Star Wars, ce qui rajoutait un petit côté comique. Mathilde et Mathis avaient chacun.e leur chanson.

Au début, Mathilde était la voix principale, puis Mathis le devenait. Cela apportait de la variété au son du groupe et renforçait l’image collective de celui-ci. Juste le fait que quatre des cinq membres chantaient ajoutait beaucoup à l’énergie du groupe. On les sentait s’unir totalement. Il y avait aussi une belle variété dans la structure des chansons, qui parfois, malheureusement, semblaient s’éterniser. Céréales Dauphin avait aussi une belle connexion avec la foule. Beaucoup connaissaient les paroles et, pour la dernière chanson, le public s’adonnait à un beau moshpit. Au son des cris acclamant Céréales Dauphin, la deuxième partie se terminait.

Maintenant finissons!

La troisième et dernière partie était Chaude Chaleur. La première chose qu’on remarquait était le musicien à la tête de CD. En effet, Noah Tremblay-Mimiouno était armé d’un saxophone et portait une sorte de cagoule sur laquelle étaient collés plusieurs disques.

Le reste de la formation comprenait Albertine Poirier à la basse, Vincent Saint-Onge à la batterie, Nomile Leclair à la voix, Mathieu Leguerrier au clavier et Mathis Lampron à la guitare. Ce groupe de six personnes nous offrait une fin de soirée jazzy pop avec des racines de disco.

La foule était tout aussi dedans, surtout durant les solos de guitare. La voix de Nomile était claire et touchante. On comprenait bien ses paroles qui, parfois osées, avaient un gros impact sur les chansons. En effet, ça parlait de cracher dans sa bouche et plus encore, au grand plaisir du public.

Aussi, cette fois, presque toutes les chansons étaient une belle occasion de moshpiter. Grosso modo, Chaude Chaleur était la parfaite manière de terminer cette soirée emplie de retournements de situation. Toute l’énergie accumulée se libérait sur leur groove déchaîné.

Bref, j’ai peut-être assisté à ce spectacle par erreur, mais j’en aurais commis une plus grande si je ne les avais pas écoutés.