Coup de coeur francophone 2022 – Jour 7 | Cosmophone, une musique éthérée entre pop glacée et R&B moderne
C’est dans un Ministère clairsemé que s’est produite la formation Cosmophone, composée de Catherine Laurin au chant, aux textes et à la composition et de Daniel Quirion au clavier et à la composition. S’ajoutent les basses de Joseph Blais, la guitare d’Aimé Duquet (que j’avais découvert dans le projet Lawfull Citizen du saxophoniste au jazz sauvage, Evan Shay) et la batterie de Jay Essiambre (qui m’avait fait une énorme impression à la guitare pour Laura Niquay).
Le groupe joue une musique entre pop glacé et R&B moderne. La basse est ultra présente avec les caissons de la sonorisation qui font vibrer la salle (au sens propre), les chants sont placés haut dans les aiguës, les beats vont entre le dansant et un rythme plus lent genre mélancolie profonde, tout ça enrobé de nappes de claviers plutôt cheesy. La chanteuse qualifie ses morceaux de chansons tristes et j’avoue ne pas avoir été emporté par les textes dont la teneur reste très classique.
Tout en douceur, le groupe installe son ambiance ténébreuse en commençant par Après la pluie, titre sorti fin août, et enchaîne ensuite avec Rosalia, qui fait partie d’un opus enregistré récemment et à sortir bientôt. À la moitié du concert, Catherine Laurin arrive à convaincre les spectateurs de s’approcher enfin de la scène. S’ensuit un titre avec des arrangements pour quatuor de cordes (enregistrées) qui vient nous surprendre et qui amène un côté organique bienvenu qui casse avec la froideur des synthés. Le morceau suivant est accompagné d’un piano sobre qui permet à la voix de s’épanouir davantage. Le concert est plutôt court et se termine avec un dernier titre en rappel.
Au final, j’avoue que la musique du groupe n’est pas vraiment en accord avec mes goûts. Et si je m’essaie souvent à découvrir de nouveaux horizons et pousser mes limites, ce soir, ça n’a pas pris avec moi. Mais si vous êtes dans la pop moderne mélancolique avec abondance de claviers, la musique de Cosmophone pourrait bien être pour vous.
Erwan
En ouverture de la soirée, c’est l’auteur-compositeur-interprète Erwan qui amène son folk alternatif. C’est accompagné d’un batteur et d’un musicien à la guitare baryton et aux claviers et bandes qu’Erwan monte sur scène à 20h00 très précises. Avec une belle assurance, il nous présente ses titres qui logent en quelque part entre les envolées de Karkwa et les titres plus contemplatifs de Louis-Jean Cormier en solo. Erwan fait bien et convainc une partie du public avec un set court de quatre morceaux.
J’aurais aimé trouver peut-être davantage de distance avec ses influences, mais vu qu’elles restent fortement recommandables, on suivra les prochains titres d’Erwan dans le futur.
Nos photos en vrac
- Artiste(s)
- Cosmophone, Erwan
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Le Ministère
- Catégorie(s)
- Pop, R&B, Rock,
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