LMFAO

Bluesfest d’Ottawa – Jour 2: LMFAO, Plants & Animals, Dirty Projectors et plus!

Jeudi 5 juillet 2012 – Plaines LeBreton (Ottawa)

Le Bluesfest d’Ottawa se poursuivait jeudi soir avec deux types de trajets possibles, bien distincts l’un de l’autre: Dirty Projectors et Plants & Animals sur la scène près de la rivière, ou encore LMFAO et Dragonette sur les deux scènes principales. Bien que le premier combo nous semblait infiniment plus pertinent, il fallait bien faire acte de présence au party zébré, question de savoir ce qu’il en est…

C’est sans son pote et neveu SkyBlu (le frisé au drôle de look) que RedFoo (l’autre frisé au drôle de look) s’est pointé sur la scène partiellement occupée par une gigantesque tête de robot cubique.

LMFAO. Photo par Greg Matthews.

« He wiggled too hard and injured his back ». Voilà pour l’explication. On rapportait d’ailleurs, plus tôt aujourd’hui, que RedFoo allait faire cavalier seul au Festival d’été de Québec (vendredi) et au Mondial Loto-Québec de Laval (samedi) également, pour les mêmes raisons.

C’est là probablement le principal avantage de faire partie d’un projet pop où la production prime sur l’interprétation: l’un des deux membres du duo peut s’absenter et l’autre tient le spectacle à bout de bras sans problème.

Il n’est pas seul de toute façon, notre ami RedFoo: danseurs, pitounes et mascottes (dont un hot-dog géant; probablement le cousin de Banane Rebelle) l’accompagnent sur scène dans une orgie d’éclairages clinquants et de motifs zébrés.

Évidemment, LMFAO (sans SkyBlu, on devrait peut-être le renommer LOL) a interprété ses succès radio Sexy and I Know It, I’m In Miami Bitch et Party Rock Anthem, mais aussi une panoplie d’autres chansons nananes mi-enfantines mi-obscènes. Mais irrésistiblement rythmées, avouons-le.

Parlant de rythme, la troupe de danse californienne Quest Crew s’est également jointe au party pour en mettre plein la vue pendant une quinzaine de minutes.

Du gros plaisir brut et fluo.

 

Dirty Projectors et Plants & Animals

Pendant ce temps, sur le bord de la rivière, Plants & Animals tentait de se faire valoir, en dépit du vacarme de LMFAO qui résonnait jusque là, au point de distraire lors des moments plus posés.

Warren C. Spicer, de Plants & Animals. Photo par Greg Matthews.

Dommage parce que le trio montréalais (devenu quatuor depuis peu) y mettait tout son coeur et proposait un intéressant mélange de nouveaux titres et d’anciens, dont l’excellente Bye Bye Bye.

Bien qu’elles aient été enregistrées de façon assez organiques, les chansons du plus récent album The End of That prenaient une dimension encore plus vraie, plus sentie.

Plus tôt en soirée, Dirty Projectors avait la chance de pouvoir occuper seul son espace sonore, sans voisin envahissant. La troupe menée de front par David Longstreth en a profité pour mettre à l’oeuvre ses meilleurs atouts: ses compositions aux mélodies atypiques, ses harmonies à trois voix féminines et ses signatures de temps qui chicotent l’intellect.

Des nombreuses pièces jouées, tirées à part égale du nouvel album Swing Lo Magellan  (dont la sortie est prévue pour mardi prochain) et des albums précédents, Cannibal Ressource a récolté la plus chaude ovation. C’était sans doute la plus accessible du lot aussi.

Les nouveaux titres Offspring Are Blank, Just From Chevron, See What She Seeing et, surtout, The Socialites laissent entrevoir de belles choses pour le nouveau disque.

Charles Bradley. Photo par Greg Matthews

Vers 19h, le truculent chanteur soul funk floridien Charles Bradley et ses Extraordinaires ont offert une bonne heure de musique « baby-boomante ».

Calquant les caractéristiques du genre tel qu’il s’apprêtait dans les années 1960, le « Screaming Eagle of Soul » se donnait corps et âme comme le jeunot de 64 ans (!) plein d’amour qu’il est.

Sa merveilleuse relecture de Heart of Gold de Neil Young, après un semi-striptease, en a charmé plus d’un(e).

Quelle voix, quelle présence, quelle générosité et quel excellent groupe accompagnateur!

À revoir vendredi soir à 21h15 au Bluesfest d’Ottawa, ainsi que mardi prochain au Festival d’été de Québec.

 

Photos en vrac
(par Greg Matthews)

Dirty Projectors

Plants & Animals

Charles Bradley & His Extraordinaires

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