Black Pistol Fire

Black Pistol Fire au Ritz P.D.B. | La tornade blues/rock

« (…) Imagine-toi : t’es là en train de te (re)prendre un verre au bar / Quand tout à coup tu croises un band qui te perfore de part en part / Imagine-toi : t’es là, ça te tombe dessus sans crier gare / Un truc bandant, un truc dément, qui redonne la foi / Un truc comme ça (…) » – FAUVE

Bon ça, ce sont les paroles d’une Nuit fauve. Ce genre de soirée dont tu te rappelleras toute ta vie. Ce genre d’évènement auquel il fallait être présent, comme ce dimanche 6 décembre 2015, 22h05 précise, au Bar Ritz P.D.B. voir Black Pistol Fire.

L’air de rien

C’est la fin de semaine, un dimanche bien ordinaire de décembre. Ordinaire, pas tant que ça puisque la bordée de neige n’y est pas, puis ce qui m’attend ce soir là, est bien au delà de ce que j’espérais. Pas le moral, puis l’envie de reprendre la semaine de boulot m’enchante comme un weekend dans la banlieue de Laval.

Mais c’était sans compter sur le duo Black Pistol Fire. Un nom de band pas tant évocateur. Seule fois où on en avait vaguement entendu parler, c’était en première partie de Hanni El Katib en début d’année. Rien que ça!

Une bière… Deux bières… Et le monde n’afflue toujours pas au Bar Ritz PDB. Plutôt frileux le public de ce soir.

Après quelques bières

Les aficionados de rock sont là. Bière à la main, eux aussi, tous vêtus de leurs plus beaux tee-shirts à l’effigie de bands comme Nirvana, Queen, Black Sabbath ou encore Stone Temple Pilots (hommage oblige). La levée de coude est de circonstance, mais je dois me faire à l’idée que je ne suis pas au niveau. Tant pis, il me reste au moins le show pour me mettre la tête à l’envers avant demain matin.

J’en suis ressorti lessivé. Black Pistol Fire dégage une énergie telle, qu’il est impossible de rester de marbre. Une tornade musicale s’est abattue sur le Ritz P.D.B. ce soir-là. Une centaine de personnes ou des milliers, le duo se donne à deux mille pourcent. Et rien que ça, c’est grandement apprécié. Un concert de rock intimiste comme rarement on en fait.

Aux croisements de Whites Stripes à leur début, puis de Nirvana et Black Keys, une pointe (grosse) de rage et quelques tintes de blues rock en plus. C’est hargneux, vénère, et ça pue à deux miles le rock californien. Les deux protagonistes se déchaînent derrière leurs caisses et leur guitare. Ils font la job d’un band de cinq, à deux! Ce qui laisse la place au chanteur/guitariste de se donner sur scène et de faire le show.

L’apothéose du blues/rock

Il demandera au public de se rapprocher de la scène, trop timide encore. Mais surtout afin d’avoir une certaine proximité avec lui. Les headbanging commencent et les bras se lèvent. Le show lui, prend de plus en plus d’ampleur. Eric Owen, s’enflamme à tout bout de champ sur sa guitare et descend même dans le public gratter ses cordes ardemment. Pendant que lui, Kevin, fracasse d’une rage folle ses caisses. Les changements de rythmes sont tellement bons, et le blues coule à flot. C’était sans compter la finale interminable d’une dizaine de minutes. Incroyable!

L’intensité est folle. La trentaine bien tassée, le public retombe vite en adolescence et se lâche lousse. Les titres s’enchaînent et la bonne humeur ne désemplit pas. Même pas le temps d’aller se reprendre une bière quand celle-ci se fait renverser par mon voisin hystérique. Mais comment lui en vouloir… L’ambiance est bon enfant. L’impression d’être dans un show à Austin. C’est jouissif.

Ce genre de show, auquel tu ne n’attends absolument pas, ou si peu. Je peux désormais entamer ma nouvelle semaine avec la joie, et la fierté, d’avoir assister à un show d’anthologie. C’est pour ça que l’on aime la musique aussi, pour vivre des moments comme celui-ci. Un truc bandant, un truc dément, qui redonne la foi. Un truc comme ça !

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