Billy Talent

Billy Talent au Centre Bell | Fougue intacte !

Il est parfois risqué pour des bands qui existent depuis un certain temps de perdre leur étincelle ou leur vivacité. Eh bien, ce n’est particulièrement pas le cas pour Billy Talent, qui présentait sa tournée Afraid of Heights mercredi, au Centre Bell. Tout au long de leur généreux set de 1h30, le groupe navigue habilement à travers ses vieilles chansons cultes et ses nouvelles, avec la foule qui suit tout avec fougue.

 


Le guitariste Ian D’Sa entame les premières notes de Devil in a Midnight Mass sous un spotlight rouge. La foule applaudit immédiatement la chanson, et en rajoute lorsque le gros rideau noir qui masquait la moitié de la scène tombe. Déjà, l’énergie est palpable.

Le groupe y va d’une autre chanson old school avec This Suffering, suivie de Big Red Gun, de leur dernier opus, Afraid Of Heights. Tout au long de la soirée, Billy Talent s’amuse à revisiter sa discographie, faisant des va-et-viens entre les chansons plus récentes et les plus vieilles. This Is How It Goes, Rusted From the Rain, Ghost Ship of Cannibal Rats, tout le monde est exalté.

Ensuite, le chanteur Benjamin Kowalewicz y va d’un petit discours sur, bien sûr, Trump et l’égalité, rappelant de ne pas se laisser diviser dans des temps aussi difficiles. Le discours est bien ressenti par la foule, mais lui fait aussi perdre du momentum. Le band enchaîne avec Leave Them All Behind, mais la lenteur de la chanson ne peut faire remonter l’énergie.

Qu’à cela ne tienne, l’intensité revient tranquillement au fil de quelques chansons, mais c’est lorsque Surrender se fait entendre que tout revient à la normale et ce, pour le reste du spectacle. C’est aussi à ce moment que les crowdsurfers se laissent aller, au grand plaisir des agents de sécurité placardés devant la scène.

Il faut dire aussi que le chanteur est particulièrement énergique ce soir. Il court d’un côté à l’autre de la scène en sautant ou dansant le swing. Il faut aussi ajouter que Kowalewicz est un joueur de air guitar absolument redoutable! Avec son charisme et son énergie, il anime la foule et est, en fait, la seule chose intéressante qui se passe sur la scène, alors que les autres membres du groupe sont scotchés derrière leur instrument et micro.

N’oublions pas non plus de mentionner que c’est Jordan Hastings, le batteur de Alexisonfire qui se trouve derrière les tambours pour la tournée, alors que le drummer original du band, Aaron Solowoniuk, combat la sclérose en plaque, chose que le chanteur souligne.

Le groupe continue de revisiter dans son répertoire; Saint Veronika, River Below, Surprise Surprise, Afraid of Heights, Louder Than the DJ, mais aussi The Ex, une chanson que le groupe n’aurait pas joué live depuis 8 ans. Peu importe, tout le monde connaît les paroles et ne se gène pas pour les crier tout haut.

Soudain, on entend l’intro de Devil on my Shoulder, que l’on reconnaît instantanément. On atteint le point culminant de la soirée, qui ne sera que renforcé par Red Flag avant de voir le band quitter la scène.

Tout le monde en redemande, et Billy Talent n’a pas fini avec nous. Dès le retour du band, le riff de Fallen Leaves se fait entendre et est immédiatement applaudit. Il faut le dire, le moshpit était intense jusqu’à ce point, mais là, c’était un carrément un à un autre niveau. Try Honesty et Viking Death March suivent, la foule est complètement vendue.

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