Bella Figura

Bella Figura : Les Grands Ballets Canadiens ouvrent leur saison sur un éclat d’émotions

Bella Figura, présenté au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts du 11 au 20 septembre, inaugure la saison 2025-2026 des Grands Ballets Canadiens. Ce programme mixte rassemble quatre pièces, quatre univers complètement différents, mais tous portés par une intensité qui ne laisse pas indifférent.

Cette série de représentations sera aussi l’occasion de saluer la dernière apparition sur scène de Raphaël Bouchard, premier danseur et figure marquante de la compagnie.

Le choix des œuvres prend la forme d’un véritable voyage sensoriel. Voluntaries de Glen Tetley, pionnier de la fusion entre ballet classique et danse contemporaine, ouvre le bal avec un hommage spirituel. Suivent Fête Sauvage d’Hélène Blackburn, pulsion brute et tribale, puis NEBE, un pas de deux aérien signé Jérémy Galdeano et Věra Kvarčáková. Enfin, l’inoubliable Bella Figura de Jiří Kylián vient clore la soirée dans une sensualité troublante.

Voluntaries – Glen Tetley : une prière dansée

En lever de rideau, Voluntaries de Glen Tetley rend hommage à la résilience humaine. Silence complet. Puis, soudain, les danseurs·euses explosent dans des élans puissants. Sur la musique dramatique de Poulenc, Tetley livre une pièce où le deuil se transforme en lumière. Les justaucorps blancs, tachés de bleu, associés aux éclairages froids, créent une ambiance presque sacrée. Une ouverture solennelle, méditative et bouleversante.

les grands ballets canadiens voluntaries 2025 photo sasha onyshchenko danseurs rachele buriassi esnel ramos 2* Photo par Sasha Onyshchenko. Danseurs : Rachele Buriassi et Esnel Ramos.

Fête Sauvage – Hélène Blackburn : le corps en transe

Puis le ton bascule avec Fête Sauvage d’Hélène Blackburn. Inspirée par le confinement, la pièce évoque une tribu en quête de liberté. Les corps se frôlent, s’entrechoquent, se collent et se séparent dans une énergie brute, organique, parfois violente. C’est un exutoire collectif, une fête interdite qui finit par se transformer en libération.

les grands ballets canadiens fete sauvage 2025 photo sasha onyshchenko danseurs thomas leprohon yui sugawara* Photo par Sasha Onyshchenko. Danseurs: Thomas Leprohon et Yui Sugawara.

NEBE – Galdeano & Kvarčáková : la poésie suspendue

Après tant d’intensité, les spectateurs·trices sont invités·es à une respiration lumineuse avec NEBE (« ciel » en tchèque), création du duo Jérémy Galdeano et Věra Kvarčáková. Entre brume et faisceaux laser, deux corps se cherchent et se rencontrent sur la musique de Tchaïkovski. Six minutes à peine, mais suffisantes pour faire basculer l’imaginaire dans un ailleurs. C’est une chorégraphie miniature qui touche par sa simplicité.

les grands ballets canadiens nebe 2024 photographe sasha onyshchenko raphael bouchard maude sabourin 2 1752161884* Photo par Sasha Onyshchenko. Danseurs : Raphael Bouchard et Maude Sabourin.

Bella Figura – Jiří Kylián : l’intemporel chef-d’œuvre

Enfin vient Bella Figura, la pièce-phare de Jiří Kylián, qui donne son titre à la soirée. Créée en 1995, elle n’a rien perdu de sa puissance. Les danseurs·euses évoluent entre rideaux, ombres et lumières, vêtus de jupes rouges fluides ou simplement torses nus. Kylián y explore les limites entre scène et coulisses, apparence et vérité, rêve et réalité. La pièce dévoile la fragilité et la beauté du corps humain, avec un pouvoir d’attraction sensuel et hypnotique.

les grands ballets canadiens bella figura 2025 photographe sasha onyshchenko danseurs aurora de mori etienne delorme* Photos par Sasha Onyshchenko. Danseurs : Aurora de Mori et Etienne Delorme.

Avec une durée totale de 1 h 51, incluant un entracte de 20 minutes, Bella Figura propose une soirée complète qui ne ressemble à aucune autre. Les spectateurs·trices passent du spirituel à l’instinctif, du poétique au sensuel. En réunissant quatre univers aussi distincts qu’intenses, Les Grands Ballets Canadiens lancent leur saison sous le signe de l’audace et de l’émotion. Une invitation à se laisser troubler et à s’émerveiller, qui s’impose déjà comme l’un des rendez-vous incontournables de l’automne montréalais.

Et bonne nouvelle pour les jeunes spectateurs·trices : avec le tarif « Je me pointe » (-30%), les 34 ans et moins peuvent profiter de cette expérience unique à prix réduit. Une belle façon de rendre la danse contemporaine encore plus accessible. Détails et billets par ici.

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