Govrache
David Hébert, de son vrai nom, est né en 1975 dans un petit village de Normandie. À 11 ans, il gagne les championnats de France techniques de boxe américaine, avant de s’orienter vers le kung fu; il finira champion de France quatre ans plus tard! Sans cesse à la recherche de nouveaux défis, il se lancera ensuite dans le culturisme pour augmenter sa force de frappe : « C’est ce sport qui m’a construit : j’ai appris ce que sont la volonté et l’acharnement. »
Alors que l’école prend une place de moins en moins importante dans son parcours de vie, son professeur de français saura lui faire aimer la poésie et lui donner goût à la littérature. À son entrée en terminale littéraire, il est sélectionné aux demi-finales des championnats de France de culturisme… mais il n’ira pas. Il y a un nouveau terrain de jeu à explorer : il part étudier la philosophie à Caen. Entre les cours et les strip-teases le week-end grâce auxquels il gagne sa vie, David retrouve la guitare et les mots… Il joue dans la rue, dans les bars et sur les terrasses avant de devenir doucement dépendant.
L’année 2008 marquera le tournant important de sa carrière : il décide de tout plaquer pour rejoindre la capitale et chanter. David Hébert devient Govrache, et les concerts s’enchaînent autant que les prix. En 2014, son premier disque, le bleu de travail, sera honoré par le prix du public au Prix Georges-Moustaki. Puis, avec son trio de musiciens, Govrache se fait un nom remarqué dans le milieu de la chanson parisienne. Deux ans plus tard, il sort un nouvel album, Merde chui prof, sur lequel il fait écho à ses dix années d’expérience comme surveillant et de sa désillusion de devenir prof. Déçu par l’accueil reçu par ce nouveau disque dans lequel il avait mis beaucoup d’espoir, Govrache vit tout cela comme un échec et pense abandonner la chanson…
C’est alors qu’un jeune ami, Gauvain Sers, qui était pris sous les ailes du grand Renaud, choisit à son tour de mettre en lumière un artiste qui l’inspire : Govrache est d’abord invité en première partie au Café de la danse, à la Cigale, puis dans une cinquantaine de dates à travers la France. Un nouveau souffle et une nouvelle vision artistique naissent de cette expérience. À chaque spectacle, Govrache expérimente auprès d’un public curieux. La guitare est laissée de côté, pour une mise à nu osée de la voix. Porté par cette nouvelle énergie, Govrache pousse les portes de la Cigale le 16 mars 2019 pour présenter son nouveau projet slam. Entre force et douceur, cette fois Govrache ne choisira pas : il lance coup sur coup les disques Des murmures et Des cris, deux facettes d’un personnage qui n’a pas fini de nous surprendre. En 2022, il fait paraître Apagogie, son plus récent long jeu.