Ariel Pink au National | Halloween sobre et dansante
En ce soir festif d’Halloween, un Ariel Pink plutôt modéré (peut-être pas en alcool) s’est présenté avec son groupe pour la sortie du tout dernier album Dedicated to Bobby Jameson, dédié au mythique chanteur américain des années 60 au triste destin. Mais les rythmes pop lo-fi psychédéliques et endiablés typiques d’Ariel Pink ont soulevé la foule du National.
Premières parties étonnantes
Bonne chose pour les deux premières parties : elles étaient assez inhabituelles et captivantes. L’humoriste (oui oui, une humoriste) Nina Tarr a démarré la soirée avec des blagues un peu trash sur plusieurs sujets importants : Melania Trump, la police et… Kid Rock, évidemment. Son charme et son autodérision ont pas mal dilaté la rate du peu de personnes présentes à cette heure encore hâtive de la soirée.
La musique est arrivée ensuite avec le chanteur de Los Angeles Bite Marx. Prêt pour l’Halloween, il arborait la face peinturée blanche et le fameux combo fausses-grosses-lunettes et faux-gros-nez. Tout seul sur scène, Bite Marx chantait et sautillait dans tous les sens au son de ses délicieuses mélodies électro pop étranges provenant de son ordinateur.
Simple et désinvolte
Quelques personnes dans la foule exhibaient des costumes d’Halloween farfelus, hamburger humain y compris. De nature extravagante, Ariel Pink n’avait ni costume, ni cheveux blonds, roses ou arc-en-ciel. Il portait plutôt une simple camisole affichant une citrouille et, surtout, des pantalons en cuir noir moulant un paquet-cadeau.
L’attitude détachée du groupe a fait passer dans le beurre les petits pépins techniques. Une attitude apparente autant dans les dialogues avec le public, allant de « you guys are so sweet » à « don’t do dope », que dans les râlements et soupirs dans le micro. Comme un bum, Ariel callait aussi des bières et bottait des verres vides sur scène.
Pop entraînante et langoureuse
Ariel Pink n’a peut-être plus vingt ans, mais il se donne quand même pour son public. Dès son entrée, il a palpé le plus de mains possible à l’avant et il s’est jeté sur les genoux dans un moment de passion durant Another Weekend, premier single du nouvel album. Sur le plus gros succès de sa carrière, Round and Round, il a fait chanter le refrain aux fans en transe puis s’est doucement glissé sur ceux-ci pour un bref bain de foule charnel. Réinvitée sur scène, Nina Tarr volait le show en dansant sur les rythmes du groupe comme si sa vie en dépendait (on la comprend). Potin : elle lui a tapé les foufounes aussi.
La formation a interprété principalement des pièces du dernier album, comme la très acclamée et survoltée Time to Live, durant laquelle Ariel jouait de la guitare avec un micro en guise de pic. Mais les fans ont aussi pu apprécier le captivant chaos de A Tomb All Your Own et la basse sensuelle sur la pièce pop psychédélique Baby, pendant laquelle le chanteur s’est transformé en crooner exubérant. Sur ce parfait mélange de chansons exaltées et douces, mais toutes accrocheuses, Ariel Pink a quitté sa scène en donnant des petits bisous dans le micro.
Liste de chansons :
- Another Weekend
- Nighttime is Great
- Dedicated to Bobby Jameson
- White Freckles
- Time to Meet Your God
- Dreamdate Narcissist
- I Wanna Be Young
- Put Your Number In My Phone
- Time to Live
- Thespian City
- A Tomb All Your Own
- Alisa
- Jagged Carnival Tours
- Baby
- Menopause Man
- Round and Round
Rappel :
- Bright Lit Blue Skies
- Kinski Assassin
- Do Yourself a Favor
- Artiste(s)
- Ariel Pink
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Le National
- Catégorie(s)
- Dream pop, Indie Pop, Lo-fi, Psychedelique,
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