Daniel Bélanger

Critique Concert : Daniel Bélanger à Gatineau

Vendredi 22 octobre 2010 – Salle Odyssée (Gatineau)

Daniel Bélanger lançait son tout nouveau spectacle à la salle Odyssée de la Maison de la culture de Gatineau; spectacle né presqu’un an après l’arrivée sur les tablettes de Nous, le dernier album de M’sieur Bélanger.

Inutile de dire, donc, que ce spectacle s’était bien fait attendre. Mais, comme le dit l’adage : « Tout vient à point à qui sait attendre », la patience du public a été bien récompensée.

Dans un décor rétro aux jeux de lumières à l’esthétique Mondrian des années 60, Daniel Bélanger s’est présenté avec, en plus d’un batteur et d’un bassiste, deux saxophonistes, un claviériste et deux choristes.


La fête sous les projecteurs!

Avant que ne retentisse la première note de la première chanson, Reste, tirée dudit dernier album, le ton était donné. Cette chroniqueuse a vite compris que la seule chose qu’elle regretterait de cette soirée serait le choix de la salle pour la présentation du spectacle.

En effet, à mesure que Daniel Bélanger et sa troupe enfilaient les rythmes soul caractéristiques de Nous, les sièges de la Salle Odyssée semblaient de plus en plus comme une nuisance entravant le droit du public à se joindre à la fête qui se passait sur scène.

Parce que la fête était décidément « poignée » sous les projecteurs! Il était évident que le groupe de musiciens devant nous éprouvait un malin plaisir à jouer les nouvelles chansons, mais aussi, à revisiter certains grands succès, comme Les temps fous, Je fais de moi un homme et Fous n’importe où, remixées et rejammées à la sauce soul funk. Les chansons des albums Quatre saisons dans le désordre et Rêver Mieux se sont très gracieusement prêtées au jeu, et les
résultats se sont avérés plus que concluants.


Le soul gagne la foule

On aurait pu s’attendre à ce qu’une partie du fidèle public de Daniel Bélanger soit déçue du tournant soul d’un artiste qui, d’ordinaire, est davantage fleur bleue que nouba. Eh bien non, le public s’est entièrement rallié à la nouvelle cause funk de Bélanger. Les nouvelles chansons ont été très bien accueillies, mais ce sont surtout les chansons revues et corrigées qui ont soulevé la foule et qui ont valu à l’artiste des rondes d’applaudissement extrêmement bien senties.

Même dans les moments les plus tranquilles, voire à l’interprétation des Imparfait et autres odes à la mélancolie, on pouvait entendre des spectateurs échapper des « wow! » et autres interjections de satisfaction.

Conclusion, Daniel Bélanger ne déçoit jamais. Que ce soit en formule acoustique ou en formule surboum. Il ne reste plus qu’à attendre la saison des festivals pour pouvoir entrer pleinement dans la danse. Chaises de parterre s’abstenir.

* Daniel Bélanger présentera son nouveau spectacle à Montréal (au Métropolis) les jeudi 28 et vendredi 29 octobre 2010 *

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