
Festival d’été de Québec 2025 – Jour 8 | Hozier électrise les plaines, Lauren Spencer Smith émeut, Chance Peña charme
Hozier, Lauren Spencer Smith et Chance Peña ont offert un spectacle époustouflant le 10 juillet 2025 sur les plaines d’Abraham, dans le cadre de la 57ème édition du Festival d’été de Québec. Trois univers musicaux distincts, trois rendez-vous forts: Hozier clôturait la soirée, précédé de Spencer Smith et Peña avant elle, en première partie. Un trio d’artistes qui a su captiver la foule dense et vibrante. Petite immersion dans cette soirée inoubliable.
Hozier le magnétique
Depuis son irrésistible et célèbre Take Me To Church, l’irlandais Hozier transporte son public avec une musique à la croisée du rock, soul, blues et folk, dans une alchimie sonore magnifiée jeudi soir sur les plaines d’Abraham. Malgré quelques gouttes de pluie qui ont légèrement retardé son début de spectacle, l’artiste a rapidement conquis la scène grâce à un déploiement visuel sobre et puissant, des écrans LED transparents, et des jeux de lumière évoquant tempête et orages sur Dinner & Diatribes, immersion parfaite dans son univers sensible.
* Photo par Stéphane Bourgeois
Le concert a débuté avec la punché Nobody’s Soldier, actant d’emblée la richesse et le dynamisme d’un ensemble de sept musiciens et trois choristes. La foule, équipée de ses ponchos, vibrait dès les premières notes. Hozier a su instaurer un lien intime avec le public, notamment en s’avançant sur une scène secondaire pour interpréter Cherry Wine et Unknow au cœur du parterre, un moment suspendu entre pluie et musique.
Les titres choisis naviguaient avec fluidité entre mélancolie et effervescence : Eat Your Young s’est fait l’écrin d’un message engagé, projeté en parallèle sur écran, un contraste saisissant entre la richesse de quelques-uns et la marginalisation de beaucoup. Parmi les temps forts Too Sweet, ou encore De Selby, tout en crescendo vers un bouquet final galvanisant : Work Song Angel Of Small Death, Someone New jusqu’à la mythique Take Me To The Church, chantée avec ferveur par toute la foule.
* Photo par Stéphane Bourgeois
Au-delà du simple spectacle, le spectacle aura été une invitation à sentir la puissance de la musique comme vecteur de poésie et d’engagement. Une performance mémorable, élégante et généreuse, un large sourire éclairant le visage de Hozier lorsqu’il a salué les milliers de spectateurs chauffés à blanc par l’émotion partagée.
Laura Spencer Smith l’émotive
Installée au créneau vibrant de 20h, Laura Spencer Smith a imposé sa voix puissante et ses ballades émouvantes comme le fil rouge d’une pop moderne teinté d’introspection. Son setlist, parfaitement équilibré, a revisité ses chansons phares comme Best Friend Breakup, Sticks & Stones, Narcissist, Flowers et la populaire Fingers Crossed, sortie de virales démos TikTok, de véritables succès devenus hymnes d’une génération.
Entre vagues d’émotion et nuances d’humour subtilement dosées, l’artiste alterne les moments forts: l’intensité dramatique de IF KARMA DOESN’T GET YOU (I WILL), récemment dévoilée comme un manifeste musical plus sombre et saisissant, jusqu’à la tendresse acoustique de Parallel Universe ou la montée fiévreuse de Looking Up. Chaque titre incarne un chemin émotionnel, un voyage intérieur sur fond de mélodies imparables.
Le public, plus jeune, reprenait en chœur chaque phrase, comme synchronisé à l’âme même de ses chansons. Fingers Crossed fut évidemment le point culminant, célébré comme un classique déjà gravé dans la mémoire collective. On a senti un échange d’énergie vibrant, presque doux-amer, entre l’artiste et son auditoire, oscillant entre la douleur d’un cœur brisé et la force de la reconstruction.
La scène baignée de lumière douce, elle a su allier émotion brute et prestance sereine. Son enchaînement de chansons a joué en sa faveur: une intensité concentrée, sans temps mort, laissant le public prêt à recevoir la tête d’affiche de la soirée. Une performance pop à la fois personnelle et universelle, un témoignage vibrant de la façon dont la musique émotionnelle connecte les individus dans un même souffle.
Chance Peña le touchant
En introduction de la soirée, Chance Peña a donné le ton dès 19h avec une folk sensible, voix claire et guitare sur scène : une première partie subtile et riche en promesses pour la suite. Découvert à 15 ans à The Voice, l’artiste américain, armé d’une maturité artistique étonnante, a livré une performance simple, sincère, où chaque accord semblait parler d’intimité.
* Photo par Stéphane Bourgeois
Sa musique, douce et authentique, s’accordait parfaitement à l’atmosphère chaleureuse du début de soirée. Les mélodies folk, parfois teintées d’une légère nostalgie, annonçaient déjà un chemin artistique réfléchi. Même s’il ne possède pas encore la notoriété des têtes d’affiche, il a su capter l’attention d’un public qui cueillait chaque note avec l’étonnement d’une découverte.
* Photo par Stéphane Bourgeois
Chacun de ses morceaux reposait davantage sur l’émotion que sur l’éclat, une délicatesse de ton qui a ouvert cette soirée en douceur. Présenté par plusieurs médias comme un artiste à suivre au FEQ, Chance Peña a prouvé que la sincérité et la simplicité restent des armes puissantes pour marquer les esprits.
La soirée du 10 juillet au festival d’été de Québec aura été un parfait crescendo : de la douceur folk de Chance Peña à la pop introspective de Lauren Spencer Smith, jusqu’à l’apogée artistique et émotionnelle culminant avec Hozier. Trois versions musicales, une même communion avec le public.
- Artiste(s)
- Chance Peña, Hozier
- Ville(s)
- Québec
- Salle(s)
- Scène Bell
- Catégorie(s)
- Americana, Festival, Folk, Folk pop, Pop,
Événements à venir
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