Arch Enemy

Festival Rock La Cauze 2024 | Que du plaisir avec Arch Enemy et Les Shirley

Après avoir invité Cypress Hill à Victoriaville (dans le cadre du nouveau VictoFest), la gang de Rock La Cauze a remis ça cette année avec la 6e édition du festival, qui se tenait au parc Terre-des-Jeunes, les 8, 9 et 10 août devant des dizaines de milliers de festivaliers sur le party.

En plus d’amasser des fonds pour différentes causes locales (cette année : L’Ami-Temps des Bois-Francs, le Réseau Autonomie-Santé et le BLITSS), l’OBNL attire depuis ses débuts en 2018 plusieurs pointures d’ici et d’ailleurs à l’occasion de son festival extérieur, avec sa programmation à la Warped Tour.

On a affaire à la crème de l’alternatif québécois, incluant Grimskunk, Moist, The Planet Smashers, The Sainte Catherines, Death From Above 1979, Quebec Redneck Bluegrass Project, Mononc’ Serge et Anonymus, Les Vulgaires Machins et Groovy Aardvark.

En plus des Français de Tagada Jones, sont également passés à Victo au fil des années plusieurs des plus gros noms du punk rock américain des années 1990-2000 (incluant Pennywise, Bad Religion, Face to Face, Rise Against et The Used), de même que plusieurs des plus populaires groupes canadiens de rock alternatif, dont Danko Jones, Comeback Kid, Three Days Grace, Billy Talent, Alexisonfire et Sum41 (ces derniers y étaient en 2019, mais ont dû annuler in extremis leur présence cette année).

Faire le party avec Les Shirley

Samedi soir, les festivaliers ont pu se régaler des prestations de sept formations de tout acabit, incluant les groupes québécois Les Ordures Ioniques, Exterio, Les Pistolets Roses et Les Shirley. D’ailleurs, ces dernières ont débuté leur set à 16h45 tapantes, avec leur punk rock délicieusement accrocheur aux teintes de grunge.

Comme leur chanteuse-guitariste Raphaëlle Chouinard célébrait aussi ce jour-là son anniversaire, de radieux sourires étaient au menu sous le soleil! Pendant 30 petites minutes, Victoriaville a eu droit à une poignée de pièces tirées des albums Forever is Now (2021) et More is More (2022) du trio montréalais, livrées avec l’énergie contagieuse qu’on leur connaît.

On aurait repris quelques pièces de plus, mais les filles ont hélas dû quitter la scène avant de pouvoir interpréter leur premier succès, Corbin Dallas, afin de faire place au prochain groupe à l’affiche. On se reprend bientôt, promis.

La petite séduction (ou un groupe suédois en région)

Après les prestations des Américains de Sublime with Rome et d’Atreyu, qui ont semblé beaucoup s’amuser avec la foule enjouée malgré la barrière de langage, les festivaliers ont pu s’abreuver de leurs drinks préférés et se nourrir à l’un des multiples food trucks présents sur place avant l’arrivée de la tête d’affiche. Peu après 22h, l’un des organisateurs, accompagné de l’ex-animateur de Musique Plus Rej La Planche, est venu présenter le groupe death metal mélodique suédois Arch Enemy.

Après avoir faire jouer le classique de Motörhead Ace of Spades en guise d’introduction, le quintette a pris d’assaut les planches de Rock La Cauze avec vigueur, armés de leur death metal mélodique et plutôt accessible, livré avec fougue et conviction.

Arch Enemy, c’est d’abord le groupe de Michael Amott (Spiritual Beggars, Black Earth, ex-Carcass), guitariste, fondateur et principal compositeur, ayant fait paraître avec sa troupe pas moins de 12 albums depuis 1995.

Il est appuyé de sa fidèle section rythmique, soit le batteur Daniel Erlandsson (son compère depuis 1996) et le bassiste Sharlee D’Angelo (depuis 1998, qui fut longtemps un collaborateur de King Diamond) et d’un petit nouveau — depuis l’an dernier — à la deuxième guitare, Joey Conception (ex-Dark Tranquility, The Absence, Armageddon).

Une des ‘metal queens’ de l’international de retour en sol natal

Il faut savoir que la chanteuse du groupe, Alissa White-Gluz, est Québécoise et a été recrutée il y a déjà une décennie, après avoir chanté pendant dix ans pour The Agonist (qu’elle co-fonda en 2004). En plus de savoir gueuler comme il faut, la charismatique front-woman aux cheveux bleus donne tout un show!

Non seulement elle habite la scène avec brio en arpentant les planches et divers paliers telle une créature possédée, mais elle sait aussi habilement poser, au grand plaisir de ses multiples fans et des photographes qui immortalisent l’impressionnante performance.

Car avec une telle vocaliste en avant-plan, c’est tout un spectacle qu’offre Arch Enemy. C’est comme si on avait devant nous la plantureuse Syl des deux premiers Species, avec son look à mi-chemin entre une xénomorphe séductrice et une cénobite à la Cradle of Filth.

On s’est surpris à se rappeler autant de la regrettée Jill Janus (1975-2018) du groupe Huntress et que du costume de portait jadis Princess Leia chez Jabba Hutt (oui, ça trahit l’âge de votre scribe…). Bref, en y repensant, Alissa est en quelque sorte la Marie Mai du metal extrême, ou plutôt la Karine Vanasse du death, étant également une talentueuse et ultra-photogénique fille bien de chez nous au rayonnement international.

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