Berlioz

Festival international de jazz de Montréal | Berlioz au MTelus | Court et statique

Anciennement connu sous le nom de Ted Jasper, le DJ et producteur anglais Berlioz est venu divertir la foule du MTelus vendredi dernier avec son électro jazz dansant à souhait. Malheureusement, le concert n’aura pas été à la hauteur de la rêveuse musique de l’artiste.

Accompagné d’un bassiste, d’un saxophoniste et d’un claviériste, Berlioz trônait au milieu de ce quatuor, bien en maîtrise de ses consoles. Au départ, la formation est statique, les musiciens concentrés et malgré tout le talent et la maîtrise dont ils font preuve, le tout est incroyablement banal à regarder. Pas un seul mouvement ou déhanchement, pas une seule interaction avec le public pour commencer la soirée.

Berlioz semble être perdu dans ses pensées 1 minute sur 2, occupé à écouter ses musiciens qui pondent des solos incroyables.

Sa participation n’étant pas très active, le tout lui donnait parfois l’air d’être un enfant perdu au centre d’un carré de sable. Plus le concert avançait et plus il était évident que l’entièreté de la performance allait se dérouler ainsi : sans aucun mouvement, dans un éclairage rouge qui changeait très peu et avec un manque de présence scénique absolument flagrant.

Le problème n’était pas la musique ou la qualité du son, mais l’ambiance générale qui régnait dans la salle. Les gens dansaient peu et ce qui passait sur scène ne les incitait certainement pas à se dandiner davantage. Il étaient aussi visiblement fatigués vu l’heure quelque peu étrange de ce concert qui débutait à 23 heures. En plus d’avoir commencé tard (facteur qui n’était évidemment pas entre les mains de l’artiste), le spectacle n’aura duré qu’une toute petite heure. Sachant que les spectateurs ont payé près de 60$ pour un billet, c’est plutôt désolant comme ratio prix/temps.

En tant que tel, il n’y a pas grand chose à critiquer, puisqu’il ne se passait rien. Les musiciens étaient incroyables et une mention spéciale au saxophoniste qui a épaté la galerie.

Se mettre sur scène et interpréter ses chansons n’est plus suffisant pour donner un bon spectacle à une ère où le prix des billets est de plus en plus élevé. Berlioz a un branding visuel tellement accrocheur et agréable à l’oeil, pourquoi est-ce qu’il n’était pas utilisé? C’est un des rares spectacles où les projections auraient été plus que bienvenues, ne serait-ce que pour diversifier les éclairages.

Après une heure d’immobilité sur scène, ils ont fait leur premier salut pour revenir et terminer sur Jazz is for ordinary people. Puis, tout le monde est parti et ne se rappellera probablement pas de ce concert.

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