crédit photo: Jean-Christophe Liberge
Lydia Képinski

Festival BleuBleu 2024 – Jour 3 | Robert Robert, Lydia Képinski et bonne St-Jean

Il pleut, il mouille, c’est la fête à la grenouille (et du Québec) en ce troisième jour de BleuBleu.

Avec deux premières journées paradisiaques et ce lundi férié qui s’annonce idyllique, on ne peut pas vraiment être fâché d’avoir UNE journée de p’tite pluie. D’autant plus que ça tombe sur le lendemain de la nuit blanche Shift Radio. Le village est déjà presque désert et il le restera jusqu’à l’heure du souper, au moment où réémergeront lentement les festivaliers pour une nouvelle ronde de concerts.

Concerts qui seront ce soir en salle, plutôt que sur le quai comme prévu dans le cas du spectacle principal, pluie oblige. En fait, les averses ne sont pas diluviennes, mais l’organisation a tout de même prévu le coup et compte veiller au confort de sa gang. C’est donc à l’Aréna Léopold Leclerc que le show de la St-Jean, avec Robert Robert et Lydia Képinski, se tiendra.

C’est peut-être la nostalgie de p’tit gars qui jouait au hockey, mais y’a quelque chose de réconfortant dans un aréna. L’odeur, la déco, l’écho des hurlements d’une foule de parents qui scandent mon nom alors que je m’approche du gardien, en échappée, pour le but qui confirmera mon tour du chapeau contre les Lynx de St-Gédéon.

Je m’égare.

Sauf que c’est grand, hein, un aréna. Et c’est peut-être le point faible qu’on pourra noter ce soir : vu la taille de la place, ça a l’air un peu vide, malgré la popularité des artistes présents.

Ça n’empêchera pas Robert2 de se donner pour autant. Il y a longtemps qu’on ne l’avait vu en show, ce Rob. Très longtemps en fait. À l’époque, il était un timide musicien instrumental qui soit assurait les arrières d’un autre artiste, soit restait assez immobile derrière sa console/son instrument.

Hilala que c’est pas cette version de Robert qu’on a eue hier. Micro à la main, rutilante chemise western au corps, il chante, danse, parle à son public avec aise. Clash complet avec le souvenir qu’on en avait, mais approche très cohérente avec sa nouvelle direction musicale plus assumée, plus pop, plus charmeuse.

De le voir et l’entendre ainsi, impossible de ne pas tracer une comparaison avec Les Louanges (mais avec un meilleur mullet). Et disons-le, y’a pire personne à qui se faire comparer que Les Louanges.

Photo par Jean-Christophe Liberge.

La jeunesse qui était à Rowjay hier est présente ce soir aussi, et s’il est vrai qu’elle se trémousse moins violemment, elle se trémousse néanmoins pour Robert.

Parlant de jeunesse, bonne fête de 14 ans à la jeune dame (et à son jumeau) que fera monter sur scène Lydia plus tard en soirée.

Et parlant de Lydia, elle regarde pour l’instant stoïquement la performance de son compatriote depuis la foule, l’air dramatique.

C’est sûr que l’aréna Léopold Leclerc, quelques jours après avoir joué avec Les Trois Accords devant une Place des Festivals pétée de monde, ça peut donner le goût d’être un peu stoïque.

Ou alors elle est simplement concentrée et se met dans son personnage avant de prendre la scène à son tour.

Parce que dramatique ce sera, comme show. Dans le bon sens du terme. Dans le sens de outfit tout noir gothico-sexy. Dans le sens de cheveux éternellement au vent grâce à l’appui de ventilateurs savamment placés. Un look et un feel très rock, au final, pour le coeur pourtant plus synth pop de l’artiste.

Une ambiance qui plaira à la jeunesse, visiblement. Dès les premières chansons, on voit se hisser dans la foule une dizaine de têtes de personnes montées sur les épaules d’une autre.

On en profite pour saluer les vaillantes épaules de tous les mélomanes qui ont, à travers les styles et les époques, permis à leurs amis de mieux profiter d’un show.

Ce sont elles, les vraies stars.

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