Gazoline à l’Esco | Ce soir, on danse!
Le groupe du charismatique chanteur Xavier Dufour-Thériault fait escale à l’Esco pour son dernier show sold-out de l’année. Avec leur musique inclassable, entre pop bubblegum, disco, funky et rock shoegaze, on a dansé comme des damnés ce soir!
C’est avec un nouveau décor de scène que l’Esco nous accueille. La galerie de portraits déconstruits peints avec des couleurs vives et qui ornait le mur du fond depuis des années, a laissé la place à un décor entre ambiance Passe-Partout années 70 et jeu d’arcade. Et ça colle plutôt bien avec la musique de Gazoline.
J’ai cherché une étiquette pour définir leur musique et ce n’est pas une mince affaire. Disons que c’est du rock francophone dansant au sens bien large.
Et rapidement, après quelques morceaux, ça se déchaîne à l’avant.
Xavier Dufour-Thériault, le leader du band, connaît son affaire et maîtrise parfaitement l’art d’être rock et de jouer avec son public. Et si l’audience était vraisemblablement conquise d’avance, le groupe a tout de même assuré son 110%.
À l’avant-scène, les jeunes femmes se déhanchent généreusement et le gars à la quarantaine assumée enchaîne les mouvements de dance à faire pâlir de jalousie un Travolta. Bref, le party est pogné en moins de deux.
Gazoline est composé de Xavier Dufour-Thériault (chant, guitare) , Jean-Cimon Tellier (guitare, claviers, chœurs), Sam Beaulé (basse, chœurs) et Jean-Philippe Godbout (batteries) et ce soir est le dernier concert de la tournée qui fait suite à la parution de leur dernier album Gazoline III, réalisé par le remarquable Gus van Go.
Si le flamboyant chanteur prend beaucoup de place sur la petite scène de l’esco, n’hésitant pas à grimper régulièrement sur le caisson de sub devant lui, ses collègues ne sont pas là pour faire de la figuration, loin de là. La basse bien présente de Sam Beaulé, notamment grâce au puissant caisson déjà cité, met de l’avant un groove convaincant, tout en retenu mais clairement efficace. La batterie de Jean-Philippe Godbout est précise et alterne les techniques suivant les titres et jouant de la hi-hat comme il se doit sur un titre aux influences clairement disco. Les guitares de Jean-Cimon Tellier sont bien affûtées avec un son souvent très direct, très années 80.
On se rappellera longtemps de la présentation d’un titre : « T’es dans un bar. Il y a plein de belles filles. Et soudain, tu te mets à parler avec de l’auto-tune » avec l’effet qui embarquent sur les derniers mots, gros fou rire collectif assuré. S’ensuit une chanson entraînante avec un solo senti des deux guitaristes, avec l’insupportable effet sur la voix.
La musique éclatée du groupe aux influences et styles différents a fait bon très effet ce soir, c’est un groupe de party et le party était bien toute là. Le public a ondulé du corps tout le long du show et transpiré toutes les bières ingurgitées. Un concert court de 70 minutes mais dont l’imparable efficacité ne laisse aucun regret. Mission accomplie pour Gazoline.
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