Arkells au MTelus | Un spectacle réconfortant et tellement entraînant
Hier soir, c’est les batteries pleinement rechargées et le couteau entre les dents que le band Arkells reprenait possession du MTelus. Cette fois-ci, c’est pour célébrer leurs 7e et 8e albums qu’ils parcourent le Canada avec leur tournée Blink Once / Blink Twice. Même s’ils ne remplissent pas d’arénas comme ailleurs au Canada, Arkells peut encore et toujours compter sur le public montréalais pour être présent et tout donner, même si les mercredis soirs sont les pires ennemis du Rock ‘N’ Roll, comme a dit le chanteur!
Dès que le néon affichant « Arkells : Touring Band » s’est allumé à l’arrière de la scène, une vague d’enthousiasme a pris d’assaut le parterre du MTelus. La récente Past Life amorçait la soirée alors que le band se mettait à l’aise. Très rapidement, le chanteur s’anime, soutient le regard des fans et leur tend le micro. Juste à côté, Mike DeAngelis fait ses preuves à la guitare. Alors qu’il était déjà possible de présager une belle soirée, les notes distinctes de Leather Jacket sont venues confirmer le tout.
Sur scène, les cinq membres du groupe étaient accompagnés d’un quatuor de cuivres qui venait donner beaucoup de punch au spectacle. Côté scénographie, c’était plutôt simple, mais coloré et assez dynamique. Les musiciens étaient répartis sur plusieurs niveaux et leurs nombreux déplacements ont fait en sorte que l’espace a été utilisé à son plein potentiel.
L’omniprésence d’un frontman généreux
Partout où on essaie de poser le regard, Max Kerman y est. Le chanteur du groupe attire l’oeil et impose constamment sa présence – et c’est tout à son honneur. Vocalement, sa performance était beaucoup mieux qu’à Osheaga l’été dernier où il semblait avoir beaucoup de mal à pousser la note ; hier soir, il a donné son 110%. Côté présence, on ne peut rien critiquer. Il sait ce qu’il fait. Il sait comment animer la foule, la faire chanter et danser.
Tôt dans le spectacle, Kerman mentionne les trois règles à suivre lors d’un show d’Arkells :
- « Shake your ass »
- « Look after one another »
- « If you know the words, you gotta sing »
Les trois règles ont été suivies religieusement.
Malgré ce sentiment d’omniprésence, il sait également comment détourner le feu des projecteurs afin de faire briller ses collègues.
À divers moments du show, il pousse ses camarades à grimper sur le podium central afin d’y jouer un solo. À d’autres occasionss, il se déplace et va mettre son micro devant l’instrument des autres membres du groupe. Il sait s’imposer, mais il sait également comment partager les applaudissements. Une belle chimie règne sur scène. On ne peut qu’envier la fraternité qui semble les unir.
Un show best of, ou presque
Avec huit albums derrière la cravate, il devient plutôt difficile de savoir quelle direction le band prendra lors d’une nouvelle tournée. Avec un son et un niveau d’énergie aussi constant d’un album à l’autre, chaque pièce pourrait mériter sa place sur la setlist. Cependant, à chaque concert, Arkells semble faire une belle sélection ayant des airs de best of. Chaque album a été représenté par au moins une chanson.
L’album High Noon a semblé avoir une place de choix hier. Très tôt dans le spectacle, Leather Jacket a rapidement fait grimper l’excitation de la foule. Plus tard, l’excellente et entraînante 11:11 a été reçue de la même façon. Come To Light a elle aussi eu son moment de gloire. L’énergie du public était au rendez-vous pour chacune d’entre elles.
À deux reprises, le chanteur du groupe est allé faire un bain de foule. Pendant la tranquille Quitting You, tirée de leur album acoustique Campfire Chords, Max s’est placé au centre du parterre avec son micro sur pied et sa guitare. Plus tard, pour Dance With You, le chanteur a demandé aux fans de danser comme s’ils étaient seuls dans leur chambre avant d’aller faire un tour complet du parterre avec deux de ses musiciens. À chaque fois, des yeux émerveillés suivent chacun de ses mouvements.
Terminer en force grâce à la magie d’ABBA
Pour le rappel, le band a débuté avec Reckoning, pièce tirée de leur dernier album Blink Twice. Ensuite, un moment précieux a eu lieu – la reprise de la classique Gimme! Gimme! Gimme! du groupe ABBA. Toujours aussi dansante, même plus de quarante ans après sa sortie, la chanson a été drôlement efficace : le parterre s’était transformé en véritable piste de danse. Vers la fin de la chanson, le groupe a même profité de l’occasion pour y incorporer quelques éléments de la tout aussi entraînante Hung Up de Madonna. Impossible de résister à ça !
Finalement, c’est You Can Get It qui a marqué la fin du spectacle. Arkells a une fois de plus laissé une forte impression sur le public montréalais.
Une première partie signée Joel Plaskett
Pour débuter la soirée, Joel Plaskett, originaire de Halifax, est venu jouer quelques chansons. Actif depuis la fin des années 90, le Canadien semblait avoir plus d’un tour dans son sac, mais disposait d’un temps limité. Pendant 45 minutes, il a enchaîné des titres plutôt variés provenant de son vaste répertoire.
Alors que la première chanson semblait rappeler David Byrne et son chant presque parlé, il a éventuellement exploré un côté plus folk avec sa pièce Campfire Song qui a su faire chanter la foule par sa simplicité charmante. Nowehere With You et Through & Through & Through ont également laissé une bonne impression. Ses talents de guitariste se sont démarqués et son passage en première partie a été très bien reçu.
Grille de chansons
- Past Life
- Leather Jacket
- Michigan Left
- People’s Champ
- Something’s Gotta Give (Avec Joel Plaskett)
- Quitting You
- Come To Light
- Relentless
- Nowhere To Go
- Teenage Tears
- Deadlines
- And Then Some
- 11:11
- Liberation
- Whistleblower
- Dance With You
- Years In The Making
- My Heart’s Always Yours
- Knocking At The Door
- Reckoning
- Gimme! Gimme! Gimme! (Reprise de ABBA et contient des éléments de Hung Up de Madonna)
- You Can Get It
Nos photos en vrac
- Artiste(s)
- Arkells, Joel Plaskett
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Métropolis - MTELUS
- Catégorie(s)
- Alternatif, Indie Rock, Pop, Rock 'n' roll,
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