Franz Ferdinand au MTELUS | le groupe d’Alex Kapranos tout en maîtrise et en efficacité
C’est dans un MTELUS plein comme un œuf que les Écossais de Franz Ferdinand faisaient un arrêt Montréalais dans leur longue tournée qui se terminera au Japon à la fin Novembre, pour promouvoir Hits To The Head, une compilation de 18 classiques du groupe, accompagnés des deux inédits de rigueur.
Le groupe entre en scène sur une musique grandiloquente et j’hésite alors entre le second degré et le ridicule. Avec vingt ans de carrière derrière la cravate, ce sont des choses qui arrivent.
Ils entament la soirée avec Jacqueline, le premier titre de leur premier album Franz Ferdinand qui les fit découvrir au monde entier. Je comprends rapidement ce soir que Franz Ferdinand est devenu le groupe accompagnateur d’Alex Kapranos : c’est lui qui chante, c’est lui à la guitare solo, c’est lui qui dirige, c’est lui qui parle et c’est aussi lui qui occupe tout l’espace disponible. Et c’est lui qui saute, souvent, et beaucoup! Mais, c’est tout à son honneur, il livre la marchandise Alex, il fait tout ça très bien. Même en accaparant toute la scène et en laissant pendre négligemment sa guitare dans le dos, il ne rate jamais un temps ou une note, tout ça avec un chant impeccable.
Ce soir, Alex est habillé d’une élégante chemise lamée rose avec un pantalon aux plies impeccables et parle entre les titres dans un français impeccable. Il en profite même pour dédier The Dark of the Matinée à Pierre Lapointe « un chanteur incroyable présent dans la salle ».
Et c’est aussi ce soir que l’on fêtera l’anniversaire du bassiste Bob Hardy avant d’enchainer sur LE hit imparable Take Me Out qui fait vibrer les murs du Mtelus comme jamais.Entre les titres aux influences post-punk et ceux qui flirtent avec le disco (Outsider avec sa ligne de basse sortie d’un titre de Giorgio Moroder), on se rend compte des nombreux succès qui échelonnent leur carrière et de l’impact sur un public conquis et ravi et qui se laisse volontier prendre aux fausses fins et réagit au quart de tour aux facéties de Kapranos. Le rappel comprend le titre Billy Goodbye, un des inédit de la compilation. S’il semble fort apprécié, je reste moins enthousiaste avec ces airs d’American Pie interminable. Le concert se termine en furie avec une version de This Fire étirée et qui donne lieu à un duel de guitares très ritualisé.
Le concert de Franz Ferdinand est un succès et Alex Kapranos en est le chef incontesté, présent et efficace sur tous les plans. J’aurais aimé parfois trouver un peu plus de laisser aller dans les titres mais ça n’aurait sans doute pas été aussi efficace.
Vundabar réchauffe le Mtelus
En ouverture de la soirée, Vundabar, un sympathique trio de Boston, tout en fougue juvénile avec une indie pop énervée aux influences multiples. Le groupe composé de Brandon Hagen au chant et à la guitare, Zack Abramo à la basse et Drew McDonald à la batterie nous présente son 5ème album Devil for the Fire, sorti ce printemps. Dans la guitare de Hagen, on trouve du Hendrix avec la fuzz octaver et un son clean incisif issue des 80’s. En 30 minutes, ils ont réellement réchauffé la salle, avec un leader plutôt charismatique qui n’a pas ménagé ces nombreux « Ouh! » aiguës et quelques cabotinages de bonne guerre. On regrettera la redondance des structures des titres joués ce soir mais l’énergie communicative du drummer et du guitariste chanteur a réussi à nous donner envie d’en écouter davantage sur la formation.
GRILLES DE CHANSONS :
- Jacqueline
- No You Girls
- Walk Away
- Stand on the Horizon
- Curious
- Always Ascending
- Evil Eye
- The Dark of the Matinée
- Do You Want To
- Love Illumination
- Take Me Out
- Lucid Dreams
- Michael
- Ulysses
- Outsiders
Rappel
- Glimpse of Love
- Billy Goodbye
- This Fire
Photos en vrac :
- Artiste(s)
- Franz Ferdinand
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- Montréal
- Salle(s)
- Métropolis - MTELUS
- Catégorie(s)
- Indie Pop,
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