Rétrospective d’une année en pandémie avec l’auteur-compositeur-interprète Fuso
Lancé le 26 février 2020 tout juste avant le début de la pandémie, l’album Danser dans la tornade de Fuso est le deuxième album en carrière de l’auteur-compositeur-interprète. À l’occasion du premier anniversaire de l’album, nous nous sommes entretenus avec le principal intéressé pour discuter du chemin parcouru par l’album et par l’artiste au courant d’une année marquée par l’interdiction de rassemblement.
D’entrée de jeu, Fuso mentionne qu’il ne se considère pas comme faisant partie de ceux qui ont été le plus gravement touchés par la pandémie. Il s’estime d’ailleurs chanceux d’avoir pu vivre sa sortie d’album avant que la pandémie éclate. « On a eu la chance de pouvoir faire un lancement d’album le 9 mars au Ministère et, avant même la sortie de l’album, trois de mes extraits ont joué à la radio. L’album n’a peut-être pas eu une vie commerciale normale, mais on a tout de même pu en profiter un peu. »
En temps normal, un artiste fait vivre son album quelque temps avant de se concentrer sur le prochain. Doit-on oublier un album né en pandémie ou plutôt s’y accrocher et espérer le faire vivre encore un peu? « Je me sens un peu mitigé entre les deux! J’ai envie de le faire vivre en salle, d’aller le montrer et l’expliquer aux gens. Par contre, il y a tellement de choses qui se sont passées depuis cette sortie d’album-là que j’ai envie de pouvoir jouer du nouveau matériel et montrer aux gens où j’en suis rendu musicalement. »
Pour Fuso, un bon moyen d’insuffler un vent de fraîcheur à son album Danser dans la tornade a été de remastériser en version radio deux chansons parues sur l’album, soit Un sourire sincère et Higher me. La première chanson, Un sourire sincère, s’adresse à sa mère qui, comme le reste de sa famille, habite en France.
Se recentrer sur son art
Chez Fuso, le voyage et la famille vont donc de pairs et il explore ces thèmes à travers sa musique. Ironiquement, l’artiste a dû faire une croix sur ces deux aspects importants de sa vie dans la dernière année. Toutefois, l’auteur-compositeur-interprète né dans un petit village au sud de Paris avoue qu’il aimerait réaliser un vidéoclip pour sa chanson Quand j’aurai mon voilier, une chanson écrite par sa grand-mère il y a de cela 70 ans. Il verrait dans la réalisation d’un clip pour cette chanson une façon d’offrir un hommage à la riche histoire de sa famille.
L’année 2020 aura aussi permis à l’artiste de se recentrer sur ses priorités en tant qu’artiste. Devant l’annulation des spectacles, Fuso a brièvement tenté de consacrer plus de temps aux réseaux sociaux, une façon de continuer à rejoindre son public.
Au bout de quelques temps, toutefois, le guitariste a remis en question cette avenue. « Je sentais que je participais à une course pour me faire voir et me faire entendre. J’ai finalement décidé de me distancer des réseaux sociaux et ça m’a permis de me rappeler que ce n’est pas pour ça que je fais ça. Je ne fais pas de la musique pour avoir le sentiment d’exister au travers des yeux des autres. » Cette aventure sur les réseaux sociaux aura donc permis à Fuso de confirmer que ce qui l’anime est la création musicale, une passion qu’il aimerait pouvoir exploiter à l’aide d’une résidence de création, par exemple.
D’ici à ce qu’on puisse retrouver Fuso en salle, il est possible d’écouter son album Danser dans la tornade sur toutes les plateformes d’écoute.
* Cet article a été produit en collaboration avec le label L’Ours.
- Artiste(s)
- Fuso
- Salle(s)
- Le Ministère
Vos commentaires