Margaret Cho

Zoofest 2015 | Mehdi Bousaidan et JC Surette

Autre soirée de juillet, autre occasion d’aller à la rencontre de certains des jeunes humoristes les plus prometteurs du champ gauche qu’est le Zoofest. Ce soir : la dernière représentation d’ICI JC, one-man show de JC Surette, et Mehdi Bousaidan Live 2.


Croyez-le ou non, Mehdi Bousaidan Live 2 désigne le deuxième spectacle live de Mehdi Bousaidan. Bravo pour l’originalité !

De toute façon, Mehdi n’a pas besoin d’un titre tape-à-l’oeil pour attirer l’attention : son nom circule de plus en plus, et son aisance sur scène témoigne d’un humoriste aguerri et décontracté, prêt pour les grandes occasions.

La prémisse de base de ce deuxième spectacle de Mehdi Bousaidan est fort simple : la recherche du bonheur. Tout au long des 60 minutes, il énumère des trucs pour se rapprocher du bonheur tels que lus dans un article sur Internet : l’amour, bien manger, faire du sport, changer d’environnement.

Son humour très montréalais – il cible notamment certaines rivalités de quartiers – et bon enfant (voire grand gamin) fonctionne très bien, notamment grâce à un sens du punch efficace et une grande facilité à se rendre sympathique.

Son récit d’un spectacle donné devant des prisonniers, et son pastiche d’émission littéraire franco-française auront été les bons moments de la soirée. Chapeau également pour l’utilisation d’un DJ sur scène, qui lui permet d’appuyer certains punchs de brefs moments musicaux. Son improvisation sur une chanson néo-soul/R&B (avec pédale d’Autotune) et son imitation de tous les hits reggaeton étaient aussi tordants. De quoi se mettre en appétit avant d’aller terminer la soirée dans une boite de nuit cet été à Montréal.

Il reste encore quelques représentations au Monument National, soit les 25, 26, 28, 30 et 31 juillet. Détails par ici.

 

ICI JC

Plus tôt en soirée, nous avons assistons à la dernière représentation d’ICI JC. 

JC Surette est un humoriste acadien installé à Montréal depuis 2009, qui propose un stand-up un peu éparpillé, mais tout de même jovial et sympathique. Bien adapté à Montréal, il admet tout de même avoir manqué tout un pan de la culture québécoise, notamment le Crise d’Oka.  « Quoi? Les autochtones ont manqué de fromage?! »

Sans réel fil conducteur, il propose une série de gags inégaux, livrés sur un ton relax, limite nonchalant. C’est son style, et ça fonctionne souvent bien pour lui, mais lorsque le public mord moins dans certains punchs, on sent le manque de confiance l’affecter, et le rythme du spectacle en subit le coup.

Tout de même généralement agréable et drôlet.

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