Vampire Weekend

Vampire Weekend au MTELUS | Le retour qu’on attendait

Vampire Weekend n’était pas venu à Montréal depuis leur présence à Osheaga 2013. En salle, il faut remonter à 2010. C’est long longtemps. Les fans les attendaient de pied ferme, et on peut dire sans se tromper que les retrouvailles furent de taille.


 

Le chanteur Ezra Koenig portait, pour l’occasion, son plus bel ensemble bermuda vert feuille / haut bleu océan, pour s’assurer de fitter avec le globe terrestre géant qui ornait l’arrière de la scène, qui lui-même fittait avec la pochette du nouvel album du groupe, Father of the Bride.  Un combiné sans doute réfléchi par le styliste du groupe, qui est sans doute le même enfant de 8 ans qui a conçu ladite pochette…

Une pochette un peu moche, soyons francs. Surtout pour un groupe qui a pris soin d’entretenir un esthétique visuel quand même soigné pour les pochettes (et les visuels en général) de ses trois premiers albums: des univers visuels très American Apparel, hipsters mais dans le bon sens du terme.

Heureusement, le visuel moche et l’album so-so paru en mai dernier ne laissaient pas présager un spectacle décevant pour ce retour très attendu de Vampire Weekend à Montréal après 6 ans d’absence. Au contraire.

Le groupe a plutôt donné au public tout ce qu’il voulait : plus d’une vingtaine de chansons, plus de deux heures de show, la plupart des hits des premiers albums et les quelques meilleurs titres du nouveau disque (Harmony Hall, How Long?), tout ça sans hésitation, sans temps mort, sans interventions trop longues.

Et malgré tout, on peut compter une bonne dizaine de chansons marquantes qu’ils auraient encore pu jouer : Oxford Comma, Mansard Roof, Giving Up The Gun, I Think Ur A Contra, One (Blake’s Got a New Face), Diplomat’s Son, Walcott, The Kids Don’t Stand A Chance

Imaginez. Un groupe qui existe depuis à peine dix ou douze ans. Qui a pris près de cinq ans de pause. Et qui dispose d’un tel répertoire. C’est assez prodigieux.

Ça ne manquait pourtant pas de chansons entonnées en choeur au MTELUS : de Holiday et White Sky à Diane Young, Hannah Hunt, Cape Cod Kwassa ou encore A-Punk jouée deux fois, parce que lorsqu’est venu le temps de prendre les demandes spéciales du public au rappel, un spectateur l’a demandée… même si elle avait déjà été jouée !

On rajoute à tout cela un petit Jokerman, reprise de Bob Dylan, et un slow qu’on peinait à reconnaître, pour bien varier les plaisirs. C’est ce qui est fantastique avec un groupe comme Vampire Weekend : on a beau étudier les grilles de chansons des soirées précédentes dans la tournée, le groupe ne refait jamais deux fois le même spectacle!

La version montréalaise aura été fort satisfaisante en tout cas. Et aux dires d’Ezra, on ne devrait pas avoir à attendre six autres années avant de les revoir. Voilà une bonne nouvelle pour les fans, très nombreux, de Vampire Weekend!

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