Une réussite pour ’77 MONTRÉAL avec Rancid, Dropick Murphys, Madball, The Vandals et plusieurs autres…
La toute première édition du nouveau festival punk d’Evenko, ’77 MONTRÉAL, se tenait vendredi soir à l’île Notre-Dame. Avec Rancid en tête d’affiche. mais aussi Dropkick Murphys, The Vandals, Bouncing Souls, Madball, The Creepshow et plusieurs autres, les punk rockeurs se partageaient les deux scènes, érigées au bord du fleuve Saint-Laurent. Cet événement était l’occasion pour se rappeler les 40 années du mouvement punk. Petit retour sur l’événement, band par band !
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Pale Lips
Sous un soleil de plomb, la formation Pale Lips avait la tâche d’ouvrir les festivités. Les quatre filles se sont débrouillés à merveille. Un son qui nous rappelle les belles années du rock and roll à la Ramones.
Barrasso
Suivait sur la scène Est le seul groupe qui s’exprimait en français de toute la journée. Leurs riffs sont toujours aussi formidables, et avec quatre guitares électriques, disons que ça donne un bon coup main. Le bémol de la prestation, repose sur la voix du chanteur qui s’était détériorée après deux chansons. Seulement un back vocal était disponible pour l’aider.
Genetic Control
Le chanteur, Mike Price ressemble étrangement à Jim Lindberg de Pennywise. Les mêmes mimiques et le facial quasi-identique. Une prestation qui ne passera pas à l’histoire. Quand tu débutes un spectacle avec deux chansons hommages, l’une du groupe The Clash et l’autre des Ramones… Assez pour décourager la foule, qui était venu les découvrir, malgré le fait qu’ils existaient déjà depuis… 1983.
The Kingpins
La reine du ska, Lorraine Muller, est toujours aussi splendide. Mélangeant des chansons en anglais et en français, avec l’aide d’une multitude de cuivres. Le party était bel et bien commencé !
Depuis 2004, la formation ne s’était pas réunie, mais malgré la discorde qu’ils ont éprouvé dans le passé, rien n’a paru sur scène. Il ne faudrait pas passer sous silence la reprise datant de 1961, Manon, Vient Danser le Ska de Donald Lautrec.
The Creepshow
La formation de Burlington est arrivée sur scène avec la ferme intention de nous offrir l’un des meilleurs spectacles de la journée. Leur psychobilly est une merveille.
Kenda Legaspi, que l’on surnomme Twisted, porte son surnom avec splendeur, se promenant de chaque côté de la scène et prenait des bains foules avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Le reste du groupe aide la meneuse à s’assurer que les gens sur place (qui étaient fort nombreux) passent un beau moment.
Quelques chansons du nouvel album qui sortira le 15 septembre ont été jouées et fort appréciées par le public. La journée de leur lancement, ils seront du côté de Jonquière au Saguenay pour le nouveau festival, Le Délüge.
Madball et The Bouncing Souls
Les New-Yorkais ont donné une solide prestation ! C’était la seule formation au menu qui présentait un spectacle punk-hardcore. Le chanteur, Freddy Cricien bouge sans arrêt. Une grande ressemblance avec leurs confrères, Sick of it All. Si vous ne connaissez pas, allez vite en prendre connaissance.
The Bouncing Souls ont pour leur part grandement déçu. Malgré leurs classiques, Gone et True Believers, les membres ont été statiques sur scène et leurs belles années sont malheureusement derrière eux.
Marché aux punx
Vers la fin de l’après-midi, une petite visite s’imposait du côté des kiosques aménagés derrière la scène Ouest. On pouvait notamment trouver, dans la tente nommée « Marché aux punx », des vinyles uniques, des épinglettes, toutes sortes de choses et des affiches de shows qui ont eu lieu à divers endroits au Québec dans les années 1980 et 1990. Une idée géniale de la part de l’organisation.
Joyce Manor, Jake Burns, The Vandals et X
Pendant notre visite dans la machine à voyager dans le temps, notre rédacteur en chef Marc-André Mongrain veillait au grain (comme le veut son nom de famille!), assistant aux prestations du groupe californien Joyce Manor, du leader des Stiff Little Fingers, Jake Burns, des légendaires The Vandals, ainsi que des vétérans de X.
La parole au rédac chef :
« La découverte de Joyce Manor, un groupe pop-punk à tendance emo, n’a pas semblé ébranler grand monde, même si leur prestation était plutôt solide dans le genre. Contrairement à la performance très convaincante de Madball, la foule ne semblait pas adhérer à l’énergie brute déployée par Joyce Manor.
Mais au moins, l’énergie y était. On ne peut pas en dire autant de Jake Burns, leader des Stiff Little Fingers, qui présentait pour sa part un set acoustique en solo. Drôle de choix au milieu de la journée, alors que tout le monde semblait avoir plutôt envie de se rentrer dedans dans le moshpit au gros soleil. D’autant plus que le chanteur anglais quasi-soixantenaire ne chante pas particulièrement juste, ce qui paraît évidemment beaucoup en prestation solo. Même si les anecdotes entre les chansons étaient plutôt sympathiques, on aurait préféré, et de loin, une perfo du groupe entier…
Heureusement, les choses se sont améliorées avec les irrévérencieux Vandals, qui ont démontré une fois de plus leur pertinence, après près de 35 ans d’action. Ils sont passés par toutes sortes de changements au fil des ans, mais une chose persiste : la qualité de leurs chansons sans détour ! Le chanteur prenait les demandes spéciales au fur et à mesure, et le groupe a interprété la chanson de Noël punk Oi! to the World, et la très drôle (et catchy) My Girlfriend’s Dead à la toute fin.
Suivaient ensuite les vétérans de X, qui n’étaient pas venus à Montréal depuis 1983, raconte-t-on. Ça faisait tout drôle de voir la chanteuse Exene Cervenková, à 61 ans, chevelure pourpre et lipstick rouge cerise, les bras croisés sur scène avec un air de « been there done that », chanter à s’époumoner en tentant d’adopter une attitude punk comme si les 40 dernières années n’avaient pas eu lieu ! Une tranche d’histoire nous était présentée, avec les acteurs principaux reprenant chacun leur rôle trois décennies plus tard… Ça vieillit drôle, un punk. Mais c’est étonnant à quel point ça peut encore rocker, parfois…
La plupart des festivaliers ne semblaient pas trop familiers avec eux, mais espérons que la sympathique prestation de X a donné le goût aux jeunes punk de découvrir ce pan de l’histoire du premier mouvement punk américain. Pour ceux que ça intéresse, les albums Los Angeles (1980), Wild Gift (1981) et Under The Big Black Sun (1982) sont des bons points de départ disponibles sur Spotify.
Sur ce, la parole revient au vrai punk, Sébastien Lavoie. »
Dropkick Murphys
Les Bostonnais ont donné la meilleur performance de la journée. Sous un coucher de soleil sublime, il n’y avait pas un meilleur moment pour les voir défiler leurs plus grands titres : Rose Tattoo, The Boys are Back, I’m Shipping Up to Boston et Until the Next Time. Pendant les deux dernières chansons, la formation a fait monter des fans pour y remplir la scène, afin de festoyer avec eux. Décidément, le punk celtique est populaire au Québec et cela se fait sentir.
Rancid
Le spectacle a débuté avec Radio, Roots Radicals, Journey to the End of the East Bay, Maxwell Murder, The 11th Hour, Nihilsim et East Bay Night. Voilà, un groupe qui sait récompenser ses fans après une longue absence à Montréal ! (Y’a pas que le Rockfest dans la vie!)
Les gars de Rancid ont vieilli et cela se fait sentir à quelques moments, mais le charisme du chanteur Tim Armstrong les font oublier. Mais ce qu’on va se rappeler le plus, c’est le rappel endiablé de Rancid et Dropkick Murphys ensemble sur scène. Cretin Hop (hommage aux Ramones), I Fought the Law (hommage The Clash), Folsom Prison Blues (hommage de Johnny Cash) et TNT (hommage AC/DC).
Tout était en place pour fêter le 40e anniversaire de la musique punk et on peut dire mission accomplie. Est-ce qu’il va y avoir une deuxième édition, si le Heavy Montréal revient ? Selon ce qu’on en comprend, ça pourrait bien être le cas, et on l’espère !
- Artiste(s)
- Barrasso, Creepshow, Dropkick Murphys, Festival '77 Montréal, Jake Burns, Madball, Pale Lips, Rancid, The Vandals
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Parc Jean-Drapeau
- Catégorie(s)
- Punk,
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