crédit photo: Jean-François Desputeaux
Trio RCM

Trio RCM présente Rock The Organ au Palais Montcalm | Le classique au service du progressif

En cette belle soirée du vendredi 2 décembre, j’avais rendez-vous avec le Trio RCM au Palais Montcalm de Québec pour un spectacle des plus inusité. Venus directement de France pour nous présenter leur projet unique Rock The Organ, RCM (les premières lettres de leur nom de famille respectif) est constitué de musiciens classiques et jazz de haut calibre qui interprètent des grandes œuvres de groupes phares de la musique rock progressive.

Ce trio atypique formé en 2014 a comme pilier Yves Rechsteiner (orgue), issu du milieu de la musique classique et baroque, Charles-Henri Caget (percussions) qui a débuté sa carrière en musique classique et qui est aussi concepteur d’instruments touchant les percussions et Frédéric Maurin (guitare électrique) spécialisé en jazz et qui est depuis 2018 le directeur artistique de l’Orchestre national de Jazz de France.

Ils étaient déjà venus dans cette même salle en 2018 présenter le Projet FZ axé sur l’œuvre musicale de Frank Zappa.

Dès qu’on met les pieds dans la salle Raoul-Jobin, ce qui nous saute aux yeux c’est l’impressionnant orgue Casavant (une des marques les plus réputées au monde) qui comporte à peu près 4000 tuyaux, mais dont on ne voit qu’une infime partie et qui n’a pas manqué d’en faire jaser plus d’un.

Le public, majoritairement dans la soixantaine, était là surtout pour découvrir de nouvelles versions des chansons de leurs groupes de rock progressif préférés. Les spectateurs n’ont pas été déçus, du King Crimson, du Zappa, du Genesis avec la magnifique pièce Firth of Fifth, Yes avec l’incroyable Close to the Edge et qui nous a valu cette citation de monsieur Rechsteiner : « la richesse sonore de cette pièce originale est fantastique et inspirante pour notre trio et c’est pour ça qu’on vous la partage». Cette citation résumerait bien la raison d’être de tout ce projet. On a également pu entendre le classique majeur Tubular Bells de Mike Oldfield dont l’original dure à peu près 60 minutes. Toutefois, le trio n’a joué que la première partie qui dure plus ou moins 25 minutes. C’était magique.

Retour sur les musiciens. Caget est phénoménal aux percussions, il est partout et nous fait découvrir les instruments utilisés dans les pièces originales.

Rechsteiner, quant à lui, on jure qu’il a quatre mains et pieds tellement ça bouge vite sur les claviers et le pédalier de l’orgue.

Les spectateurs, qui en redemandaient, ont eu droit à non pas un, mais deux rappels dont Fanfare for the Common Man d’Emerson Lake & Palmer qui a fait lever la salle sous des applaudissements retentissants.

Bref, un public ravi en général du rendu et des chansons proposés. Quant à moi, j’aurais aimé voir un quatrième musicien, un bassiste, pour pouvoir apprécier encore plus le talent de Frédéric Maurin à la guitare qui ne nous a montré qu’une infime partie de ce qu’il sait faire sur sa six cordes.

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