Tory Lanez

Tory Lanez au MTELUS | Commencer rudement, mais finir en beauté

Le rappeur et chanteur torontois Tory Lanez était de passage à Montréal vendredi soir afin de présenter à ses fans québécois son nouveau projet, Memories Don’t Die. Bien que la soirée ait fini en beauté entre les mains de l’Ontarien, les artistes des premières parties ont laborieusement foulé les planches du MTELUS.

Tory Lanez

L’attente fut relativement longue, mais aura porté fruit. Le charisme et l’aisance de Tory Lanez transparaissent dès son entrée sur scène. Le contact avec le public se crée instantanément grâce à son désir de rejoindre tout un chacun, rehaussant également l’ambiance générale après deux premières parties plutôt molasses.

Venant présenter son plus récent projet, Memories Don’t Die, paru en mai dernier, le rappeur a évidemment choisi d’entamer la soirée en présentant quelques-uns des morceaux figurant sur l’album.

Real Thing, normalement accompagné par le rappeur Future, qui n’aura malheureusement pas fait acte de présence, et skrt skrt ont ouvert le concert, décision de bonne augure pour Tory Lanez. La foule s’est immédiatement empressée de s’avancer le plus près possible de la barrière, créant un reflux prévisible qui aura mené à quelques chutes malencontreuses.

LUV et 48 Floors ont suivi, puis 4 me, qu’il a décidé d’interpréter a capella. La voix du chanteur se démarque par sa polyvalence, vu son aptitude à entonner tant des airs mielleux dans un registre plus aigu que des morceaux de rap agressif avec un ton fort, grave, mais toujours clair.

Pieces aura été une opportunité de connecter d’autant plus avec le public, lui permettant de raconter l’histoire troublante de son amie d’enfance à travers le chanson. À ce point du concert, il est clair que la scène est son environnement naturel, tant par sa gestuelle pleine d’assurance que par les yeux rivés vers l’avant de chacune des personnes dans la foule.

Après un retour dans le temps avec Say It, Tory Lanez vogue vers un registre ma foi exotique, avec Pa Mi, une chanson en partie chantée en espagnol. Il terminera sa performance avec un enchaînement de bangers, comme Diego et Elephants, avant de quitter la scène, laissant la foule sur une note solide et ne prenant pas la peine de s’embarrasser d’un rappel.

 

Premières parties : Flipp Dinero et Davo

Le premier à faire son entrée était le New-Yorkais Flipp Dinero avec ses sonorités lourdes qui auraient dû faire lever la foule sans aucun problème, mais même après quelques morceaux, très peu de corps gigotaient et encore moins dansaient. Sa performance était somme toute bien étoffée, avec une certaine aisance spatiale et gestuelle, sans toutefois donner l’impression de maîtriser pleinement ses moyens.

Davo a enchaîné après quelques minutes d’attente. Il s’est beau fié à son playback et bougeait avec tant de vigueur qu’il en oubliait, par moments, de chanter les paroles de ses chansons. Une performance peu mémorable qui n’a également pas fait lever la foule bien plus haut, mais au final, tout le monde attendait Tory Lanez avec impatience.

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