The Breeders au Théâtre Corona | Des succès et de l’amour
C’est dans un Théâtre Corona à guichet fermé que The Breeders a offert une soirée sobre et chaleureuse, comme une réunion de famille avec ses grandes cousines qu’on admire. Les jumelles les plus cool du rock alternatif sont venues présenter leur nouvel album All Nerve, leur premier en dix ans! Un album qui marque aussi le retour de la bassiste Josephine Wiggs et du batteur Jim Macpherson, et donc de la formation exacte qui a pondu l’album culte Last Splash il y a 25 ans.
Soirée décontractée
Comme elle l’était avec les Pixies avant de délaisser le groupe pour se consacrer entièrement à The Breeders, Kim Deal possède un calme et une aisance naturelle pour charmer un public (même s’il est conquis d’avance).
Elle ne s’est pas contentée de jouer chanson après chanson, mais elle a étalé ses connaissances en français du secondaire juste pour Montréal comme en comptant jusqu’à dix, ce qui lui a valu un tonnerre d’applaudissements! Sa soeur Kelley a aussi tenté de faire traduire le nom du groupe en première partie par un membre du public. Le résultat? Quelque chose comme lait bedon.
Les meilleures tounes
Sur leurs tapis à motifs psychédéliques, The Breeders a joué la majorité des morceaux provenant du dernier album, dont la lente et puissante Spacewoman. Un album pas encore assez connu et apprécié pour susciter les mêmes réactions vives que la célèbre chanson Cannonball.
Ce sont évidemment les succès de Last Splash qui ont été les plus vivement acclamés comme No Aloha, Divine Hammer et Saints, sans oublier la lourde et badass Glorious provenant du tout premier album Pod sorti en 1990. Ces pièces n’ont pas pris une ride, tout comme le groupe qui les a interprétées avec entrain et de façon juste et précise.
Si la jolie voix de Kim peut être aussi douce et rauque que dans les versions studio, c’est celle de Kelley sur l’excellente Drivin’ on 9 qui impressionnait le plus! Une pièce qui réchauffait le coeur, même s’il manquait le violoniste habituel (il paraît qu’un heureux élu aurait toujours pu le remplacer s’il avait amené son violon par hasard…). Sous un silence ecclésiastique d’une foule respectueuse et attentive, Kim a aussi interprété à la guitare Off You avec rien de moins que deux basses jouées par Kelley et Josephine, toutes les deux assises par terre. Ça rentrait dedans.
Comme ils voulaient autant plaire au public que se faire plaisir, les membres ont enchaîné en grand avec la très connue et rassembleuse Gigantic, pièce créée par Kim à l’époque des Pixies. La chanteuse a retrouvé sa basse le temps de la chanson qui a plongé la foule entière dans une euphorie contagieuse. Les membres ont terminé la soirée en douce avec la ballade touchante Do You Love Me Now? avant de remercier le public d’avoir bien voulu passer ce samedi soir en leur compagnie. Merci à vous aussi, the Breeders.
En première partie, la formation originaire de Chicago, Melkbelly (lait bedon, comme disait l’autre) proposait des pièces accrocheuses de noise rock de plus en plus heavy plus la soirée avançait, avec un son qui semblait influencé par celui du groupe principal.
Liste de chansons :
- New Year
- Wait in the Car
- All Nerve
- No Aloha
- Divine Hammer
- Huffer
- Glorious
- Dawn: Making an Effort
- Safari
- Spacewoman
- Drivin’ on 9
- Walking With a Killer
- Fortunately Gone
- S.O.S.
- Off You
- I Just Wanna Get Along
- Cannonball
- Happiness is a Warm Gun
- Skinhead #2
- MetaGoth
- Gigantic
Rappel :
- Saints
- Nervous Mary
- Do You Love Me Now?
- Artiste(s)
- The Breeders
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Théâtre Corona
- Catégorie(s)
- Alternatif, Indie Rock,
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