Taverne Tour 2025 – Jour 1 | Ou comment rocker à Montréal sans trop se les geler

Bien que le Taverne Tour amorçait sa neuvième édition ce jeudi soir, votre scribe n’y avait jamais encore participé. Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, on se devait d’enfin régler ça cette année, surtout avec une programmation aussi éclatée.

Après être allé chercher notre bracelet au Ministère, on emprunta Mont-Royal sous de doux flocons pour se rendre au Barraca, où on avait rendez-vous avec Gus Englehorn et son épouse de batteuse, l’artiste visuelle Estée Preda (entrevue à lire prochainement sur Sors-tu?). Pendant presque une heure à jaser de tout, de rien, de snowboard punk et de musique alternative avec nos nouveaux amis, DJ Yuki (Yocto, IDALG) s’activait aux platines, en guise de trame sonore.

Suivait ensuite Pust, le groupe du batteur-gueulard Benoit Poirier (collègue de Yuki dans Jesuslesfilles), dont le punk rudimentaire sut faire hocher du bonnet la foule compacte de la petite rhumerie. Accompagné d’une grosse basse vrombissante et d’une guitare dissonante, le sympathique Poirier nous a assuré que ses textes portaient sur les changements climatiques entre deux brûlots bien bruyants et croustillants, son punk de la vieille école ne dégageant aucune prétention, livré en 30 minutes bien tassées. Pas le temps de niaiser.

Ensuite, ravitaillement obligé à la Banquise parce qu’il est impératif de se nourrir lors d’un tel périple « tavernal ». Après tout, on n’avait pas tellement le choix, ce haut lieu de notre plat national étant situé en face du Pub Pit Caribou. C’est à cette sympathique brasserie d’origine gaspésienne que se produisait Prewn, ou Izzy Hagerup de son petit nom, une fille du Massachusetts dont l’authenticité de ses compositions folk avait piqué notre curiosité.

Or, à 21h pile, il n’y avait toujours personne au micro. C’est alors qu’on vit une fille s’approcher de la scène et aborder le gars de son. « I made it! ». Eh ben, la Prewn est enfin arrivée, qu’on a instantanément pensé. Pour une fille en retard, elle nous a semblé un peu trop relax lorsqu’elle remonta, une dizaine de minutes plus tard, une bière en main, sur la petite scène afin de brancher sa guitare en vue de sa performance en solo. Comme elle commença son set presque 20 minutes après l’heure prévue à l’horaire, on a hélas dû quitter à peine deux chansons plus tard. Et on lui pardonnera de s’être trompé d’accord pendant la première pièce, comme elle débarquait à peine de 8h de route. Avis aux intéressé·es, elle sera en full band samedi à la Sala Rossa.

Et hop, on retourna affronter le vent et la neige en direction L’Esco, histoire d’attraper le set de Motherhood, provenant de Fredericton au Nouveau-Brunswick. Wow, le trio de punks venait de commencer et ça levait joyeusement! En plus, la salle était pleine à craquer!

Pendant qu’on se frayait un chemin jusqu’à la scène pour pouvoir prendre quelques photos, on pensa qu’ils avaient un je-ne-sais-quoi nous rappelant NoMeansNo. Peut-être était-ce leurs jolies harmonies vocales ou leurs multiples changements de rythmes? Bref, la souriante et bien encrée bassiste (gros fuzz), son rouquin de chanteur-guitariste et son moustachu de batteur nous ont fait passer un excellent moment pendant leur court set (une demi-heure top chrono). On a même eu droit à de la cloche à vache pour la dernière pièce. Encore!

Suivait ensuite celui et celle qu’on attendait le plus, soir Gus Englehorn, et sa bien-aimée Estée. Cependant, on ne vous en parlera que dans la suite des aventures de Kristof G. au Taverne Tour, dans quelques jours sur ce même site.

Au programme de ce soir (vendredi), votre scribe ira assister au tout premier concert de To the Lighthouse, un tout nouveau supergroupe formé de membres de Grimskunk, Les Breasfeeders, Trigger Effect et Priestess, qui ouvre pour le tout puissant groupe Metalian. On a prévu aussi aller voir Speed Massacre, dont les membres ont joué avec plein d’autres groupes (dont Vulgaires Machins, Brutal Chérie et Tricky Woo). On aimerait bien ça essayer d’attraper plein d’autres concerts, comme ceux de The Sadies, Mulchulation II, Birds of Prrrey et DJ Félix Desfossés.

Et samedi, en plus du fabuleux duo prog-weird Angine de Poitrine et de Musique Sensible (projet de Mertin de Crabe), on aimerait aussi attraper Dany Placard, The Gories et Rickshaw Billie’s Burger Patrol. On verra jusqu’où le vent froid nous portera!