Streetlight Manifesto au Métropolis | Frénésie toute en sueur
Soirée tout en ska au Métropolis samedi soir, alors que le groupe du New Jersey Streetlight Manifesto était une fois de plus de retour en ville. Il s’agissait du deuxième spectacle de leur tournée The Last Good Fight Tour, Leg 2, ce n’était donc pas l’énergie qui manquait! Ils nous ont gâtés avec un 90 minutes des meilleures chansons parues sur les premiers albums Everything Goes Numb et Somewhere In The Between.
Frénésie
Il faut dire que la salle s’était bien réchauffée avec Sycamore Smith et Dan Pothast, mais dès les premiers accords du groupe punk-ska aux faibles nuances rock, tout explose. Même si le spectacle venait d’afficher complet, il faut croire qu’il restait de la place pour bouger: entre la scène et le bar, c’est un moshpit instantané. Ils ouvrent avec With Any Sort of Certainty, du dernier album The Hands That Thieve, et il y a de la bière et des chandails dans les airs. Il y a au moins 6 personnes qui crowdsurfent en permanence, incluant une banane géante, un one-piece de licorne et une tête de pieuvre. Spécial.
La scène se limite à une affiche d’un streetlight. C’est un groupe qui dégage tellement d’énergie qu’ils n’ont pas besoin de décors en quantité industrielle. D’ailleurs, les lumières sont plus souvent dans la foule que sur eux: ils aiment pouvoir voir les mohawks arcs-en-ciel et les mottons de fumée au travers tous ceux qui se poussent. Même les spectateurs des balcons s’opposent à l’ambiance posée habituelle en chantant et en dansant. C’est définitivement la passion des gens dans la salle qui nourrit leur énergie.
Moments forts
Difficile de sélectionner un moment fort dans une performance aussi intense. Par contre, A Better Place, A Better Time se démarque du lot: le guitariste joue en solo sous une lumière mauve et la foule chante toutes les paroles haut et fort. Le moment passe du semi-émotionnel sensible au punk violent avec variations métal. Il n’y a que quelques communications futiles en français avec le public, et les transitions entre les chansons sont méga rapides, histoire de garder le moshpit en mouvement.
L’enchainement de A Moment of Silence et A Moment of Violence, chansons tirées du premier album, dégage aussi quelque chose de particulier. C’est une nostalgie refoulée, transposée dans de magnifiques solos de cuivres, pour une foule en extase.
Au revoir
C’est à The Big Sleep que les cuivres enchainent tous leurs propres solos en accélérant le rythme. Tout s’est arrêté brusquement, tout le monde a crié, et ils quittent pour une première fois. Ils sont de retour pour deux rappels qui s’éternisent avec bien de l’improvisation aux cuivres et des solos de batterie. Pendant Somewhere In The Between, les gens savent que la soirée tire à sa fin et ont encore assez d’énergie pour faire un circle pit général. C’est après un « Mes amis, au revoir » que tout se termine.
En résumé, un spectacle de Streetlight Manifesto, c’est 2300 personnes sur la brosse et 20 agents de sécurité qui tentent d’organiser le dawa. Il n’y a pas une personne qui a pu repartir sans avoir partagé sa sueur avec tout le monde, avec un gros sourire dans la face. On ne peut pas s’empêcher d’espérer un cinquième retour consécutif en octobre 2016.
Grille de chansons
- With Any Sort of Certainty
- The Three of Us
- We Are the Few
- Down, Down, Down to Mephisto’s Cafe
- Forty Days
- We Will Fall Together
- Watch it Crash
- A Better Place, A Better Time
- Toe to Toe
- The Hands That Thieve
- If and When We Rise Again
- What A Wicked Gang Are We
- A Moment of Silence
- A Moment of Violence
- The Big Sleep
Rappel
Here’s to Life
Somewhere In The Between
- Artiste(s)
- Streetlight Manifesto
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Métropolis - MTELUS
- Catégorie(s)
- Punk, Ska,
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