SchoolBoy Q – Blank Face LP | Une véritable bombe sonore

ScHoolboy Q - Blank Face LP ScHoolboy Q Blank Face LP

SchoolBoy Q est de retour avec Blank Face LP, album proposant plusieurs collaborations, passant par Kanye West, Anderson .Paak ou encore le jeunot Metro Boomin.

Plus de deux printemps sont passés depuis la sortie du célèbre et gros morceaux de la musique urbaine contemporaine Oxymoron, le rappeur d’origine allemande est de retour avec ce nouvel opus, qui propose définitivement une évolution sonore, dans un style musical stagnant. Accompagné d’une brochette de collaborateurs plus que talentueux sur les instrumentaux et sur les paroles, SchoolBoy frappe fort, en plein mois de saison chaude, avec un album se promenant d’ambiance en ambiance, mais résultant en un produit final bien fignolé.

Certes, on sent cette inspiration de la côte ouest (Kno Ya Wrong et Blank Face) sur plusieurs des créations de l’album. Échantillonnage de cuivre, de guitare, sur percussions bien grasses gardant tout de même leur côté analogique. Quelques pièces de l’album oscillent entre cette tangente R&B, entre couplet semi-rappé, semi-chanté le tout interprété avec plusieurs jeux de voix de la part de l’artiste, qui perche sa voix dans les notes plus aigües ou expulse un flow bien tranché avec un ton beaucoup plus affirmé.

En frais de production, on retrouve une approche attentionnée et constante sur la dynamique des sons et l’approche créative des ambiances sonores. La texture des voix, souvent manipulée à l’aide d’effet transformant cette dernière en instrument, donne une signature au rappeur.  Notons ici le refrain de la pièce STR8 Balling qui donne une toute autre allure à la pièce lorsque ces 32 temps accrocheurs embarquent.

Un album de club? De balade en machine?  D’introspection? 

Bien que l’on ne puisse reprocher l’homogénéité du produit final de cet album, certaines pièces détonnent quand même. On retrouve un amalgame de morceaux, par moments banger, par moments frôlant de proche les frontières du Trap bien gras. Certaines compositions sont par moments très pop et plus accessibles (Overtime), tandis que d’autres sont de réelles recherches musicales et sur le plan des textes aussi.

Dérangeant à l’écoute? Aucunement, puisque l’ensemble de l’oeuvre s’écoute du bout à l’autre, sans tomber dans le cliché, sans être tout blanc ou tout noir, sans être « criminel » ou message de paix, sans être lourd ou léger. Un album qui fait office de véritable bombe sonore, pour faire exploser les systèmes de sons, peu importe le type de moment.

Et précisons, que malgré ce large amas d’influences, autant du côté musical que technique, on ne tombe jamais dans la simplicité.

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