Scènes de la vie conjugale au Théâtre français du CNA (Ottawa) en avril 2016 | Une œuvre intemporelle adaptée au théâtre

Fascinés par l’oeuvre suédoise Scènes de la vie conjugale, les comédiens Ruth Vega Fernandez et Frank Vercruyssen ont adapté le scénario d’Ingmar Bergam et le joueront sur les planches du Théâtre français du CNA en avril 2016. Survol du chemin qu’a parcouru l’œuvre, de la télévision en 1973 jusqu’au théâtre aujourd’hui.

Scènes de la vie conjugale, c’est 20 ans au cœur du couple de Johan, professeur de psychologie appliquée et Marianne, avocate spécialisée dans le droit du divorce. Un mariage aux apparences heureux qui se désintègre au cours de six chapitres et remet en question l’idée du couple modèle au travers des sujets comme l’infidélité, la sexualité, la séparation ou la famille.

Joués à l’époque par les acteurs fétiches d’Ingmar Bergman, Liv Ullmann et Erland Josephson, les rôles de Johann et Marianne sont repris par Ruth Vega Fernandez et Frank Vercruyssen, qui signent aussi la conception et mise en scène. Projet concrétisé pour satisfaire leur fascination du réalisateur suédois et sa façon unique de traiter les comportements humains, encore saluée aujourd’hui

 

De l’écran à la scène

Ingmar Bergman en a d’abord fait une série télévisée en 1973 pour des raisons budgétaires et pratiques, avant d’écourter les six épisodes de 50 minutes en un film de 2h50. « Notre point de départ, c’était bien la série » a spécifié Frank Vercruyssen à La grande table, diffusée sur Franceculture.fr, c’est donc presque 6 heures de textes qui ont dû être adaptées. Au-delà du scénario, le plus ardu s’est avéré être de trouver les bons outils pour mettre en scène cette œuvre créée pour l’écran et reconnue pour des détails cinématographiques comme l’utilisation de gros plans.

À la production, la compagnie flamande Tg Stan, connue pour sa grande liberté reste fidèle à l’œuvre originale, mais se permet de déroger du scénario. Dans la même entrevue à La Grande Table, Frank Vercruyssen a d’ailleurs confié que deux des six épisodes ont été raccourcis et que les coupes sont différentes de celles du film. C’est en revoyant le long métrage et le courage qu’avait Bergman dans sa création que l’équipe s’est permis encore plus d’audace dans cette adaptation d’une histoire qui reste d’actualité.


* Du 27 au 30 avril 2016 au Centre National des Arts, à Ottawa.

Vos commentaires