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Rockfest 2014 – Jour 1 | Megadeth, Mastodon, NOFX et plus

Après une édition 2013 lourdement critiquée, le Rockfest de Montebello devait cette année se refaire une beauté et prouver qu’il méritait bien une place dans la ligue des grands festivals de la province. On ne peut pas dire que tout était encore parfait, mais en général, la première journée fut une réussite, pas mal grâce à un line-up de feu.

Donc apres avoir été immobiles, pris dans leurs voitures à l’entrée de la ville, pendant de longues heures, les festivaliers ont au moins pu se consoler au son d’une poignée de grosses pointures musicales.

Mastodon

Les prog-mėtalleux aux tendances psychédéliques Mastodon se sont occupés de réchauffer un très froid dėbut de nuit en cette journée d’inuguration de la fiesta.

D’ailleurs peut-être est-ce cette température sibérienne qui est responsable pour la si petite foule amassée devant la scène Jägermeister alors que le quatuor la déchirait. Ça ou le fait que Mastodon jouait juste après Weezer et juste avant Blink.

En tout cas, ceux qui y étaient ont eu droit à une démonstration de virtuosité et à une solide parade de pilosité faciale.

Ceci étant dit, un goût certain pour les extravagances capillaires n’est pas la chose la plus remarquable que partagent les membres du groupe. Ce qui frappe surtout, et qui ne se remarque qu’en spectacle, c’est que les quatre gars chantent et on EXACTEMENT la même voix. Ils s’échangent donc les versets sans même qu’on ne le perçoive.

Exemple, dans High Road, extrait de leur album à paraître bientôt Once More Round the Sun, Brann, le drummer, s’occupe du refrain, pendant que ses comparses entonnent les harmonies comme s’ils ne faisaient qu’un.

Les extraits des albums plus récents (de Crack the Skye à aujourd’hui) sont d’ailleurs vraiment beaucoup plus réussis que les autres morceaux joués. Les titres plus anciens ayant quasiment l’air de long jam confus. Signe que les talents de composition de la formation se sont grandement améliorés.

Photo par Greg Matthews.

Photo par Greg Matthews.

 

Megadeth

C’est plate comme fait, mais il y a peu à dire sur la prestation de Megadeth, pourtant un des bands les plus populaires de toute la programmation du Rockfest. Pas qu’ils aient été mauvais, au contraire, Dave Mustaine et sa bande sont solides. Chris Broderick est incroyable à regarder aller.

Par contre, le tout était tellement « standard », pas d’interaction réelle avec la foule, pas de discours, pas de projections, que le mot qui décrit le mieux la chose est « neutre ». En tout cas c’était beaucoup moins grandiose que leur performance au Heavy MTL de l’an dernier.

Probablement à cause de l’horaire serré que le groupe devait respecter.

Et qu’ils n’ont pas respecté, en s’accordant le droit de revenir en rappel. Ce qui a eu pour effet de retarder tout le reste de la soirée, et surtout de casser la tentative de prestation de Reset, qui avait commencé à jouer juste à côté.

Megadeth+Reset en même temps, on en retient que c’est juste bof pour les oreilles.

Photo par Greg Matthews.

Photo par Greg Matthews.

 

NOFX

Fat Mike et cie, favoris de la scène pop punk, se sont produits en milieu d’après-midi, devant une foule drôlement éclectique, composée autant de punks que de metalheads que de monsieur-madame tout le monde.

L’autoproclamė « deuxième meilleur groupe de ce festival » s’est affairé à charmer le public québécois (lunettes de soleil en forme de coeur au visage) à grand coup de preuves d’amour telles que l’interprétation de Franco Un-American et Champs Ėlysés.

La version la plus botchėe de Champs Élysés jamais jouėe, devrait-on dire. C’était tout croche. Et de l’aveu de Fat Mike lui-même, « it’s the fourth song I fuck up today ».

Mais d’être NOFX permet de s’en sortir avec beaucoup.

Photo par Greg Matthews.

Photo par Greg Matthews.

 

Despised Icon

Les membres du groupe montréalais quasi-légendaire Despised Icon étaient de retour ensemble, le temps d’un Rockfest, après avoir fait leur tournée d’adieu en 2010.

Et visiblement, ce retour était attendu, à voir les gens se précipiter vers la scène à l’heure de la prestation.

En grande forme, les gars ont rappelé à tous pourquoi ils étaient si populaires il y a quelques années. Y compris ordonner un wall of death, parler en français/même chanter une de leurs compositions en français (Les temps changent) et juste torcher en général.

Une des performances les plus énergiques de tout le festival.

Despised Icon - Photo par GjM Photography

Despised Icon – Photo par GjM Photography

 

Cannibal Corpse

Les parrains du death metal et de tout ce qui est gore étaient de ceux qui débutaient cette première journée. C’est qui est l’exact antonyme de l’expression « commencer en douceur ».

C’est donc au son de sensuelles ballades telles que I Cum Blood et Hammer Smashed Face que la foule a pu se dandiner un brin. Faut dire que ça se dandinait pas mal fort, quelques personnes ayant été visiblement blessées au passage, ce qui est dommage. Mais ça fait partie du jeu.

Et pour ressortir quelque chose de positif de la performance de CC: ça nous a permis d’enfin comprendre pourquoi Georges « Corpsegrinder » Fisher, chanteur de la formation, a un si ÉNORME cou. Parce qu’il headbang comme personne sur cette terre.

Donc soit que ce headbang lui a musclé le cou de manière incroyable, soit que ce headbang lui a brisé pleins de vertèbres et qu’il est juste constamment enflé.

Photo par GjM Photography (Greg Matthews)

Photo par GjM Photography (Greg Matthews)

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