crédit photo: Pierre Langlois
Robert Charlebois

Robert Charlebois et l’OSM | Célébration (effectivement) grandiose!

La Maison symphonique de Montréal a vibré jeudi soir au rythme d’une soirée unique dédiée à Robert Charlebois pour célébrer ses 80 ans. Intitulé Célébration grandiose avec l’OSM, ce concert a offert une expérience musicale où certains classiques du géant de la chanson québécoise ont été réinventés dans une version symphonique réussie. La première de trois représentations à guichets fermés, l’événement a captivé le public par la qualité de sa réalisation et l’énergie de l’artiste.

Harmonie parfaite entre Charlebois et l’OSM

Tout au long du spectacle, le public a été transporté dans un univers où la symphonie rencontre la chanson populaire. L’OSM, sous la direction de Jacques Lacombe et Hugo Bégin aux arrangements symphoniques, a rendu hommage à l’artiste avec une orchestration riche et nuancée. À 80 ans, Robert Charlebois a prouvé qu’il reste en pleine forme dans cette performance à la fois dynamique et émouvante. Sa voix s’est fusionnée avec les arrangements symphoniques de l’OSM. Cette alliance a révélé une synergie où chaque note résonnait avec justesse.

Un voyage musical

Unique et rarement interprété en concert, Charlebois a ouvert sa performance avec le morceau Deux femmes en or. Au début, la voix du chanteur était difficile à entendre, ce qui a quelque peu affecté l’impact de son entrée sur scène. Toutefois, tous ont su se réajuster au fil des chansons suivantes, offrant ainsi une prestation beaucoup plus équilibrée.

L’accompagnement vocal d’une contralto, Rose Naggar-Tremblay, et d’un ténor, Frédéric Antoun, a enrichi la performance, ajoutant une profondeur et une complexité supplémentaires aux œuvres de Charlebois. Cette combinaison de voix a offert une dimension nouvelle, rendant l’expérience musicale encore plus immersive pour le public. Soulignons d’ailleurs la prestation renversante de la contralto lors de l’interprétation de Madame Bertrand qui a sans contredit ajouté du rythme à la soirée.

Lors de l’interprétation d’Ordinaire, Robert Charlebois a brièvement pris la place du chef d’orchestre, clôturant la première partie du concert sur une note mémorable et lui méritant une chaude ovation.

La deuxième partie du concert a continué sur une lancée brillante, avec des titres comme Fu Man Chu. Les adaptations orchestrales des morceaux, dont Lindberg, Et voilà ont été exécutées avec élégance. Finalement, le rappel de Ne pleure pas si tu m’aimes a clôturé la soirée sur une note émouvante.

Rire et nostalgie

La soirée a été riche en moments captivants, chacun apportant une touche nostalgique à l’ensemble du spectacle. Entre chaque chanson, Charlebois partageait quelques histoires personnelles, créant ainsi un lien avec le public. Ses anecdotes, notamment celles concernant Gilles Vigneault à ses débuts, ont particulièrement captivé l’audience. Il a également évoqué la période où il composait sous l’influence de certaines substances, ce qui a bien amusé le public. Ces récits ont non seulement enrichi la performance mais ont aussi suscité de nombreux sourires dans la salle.

Bien que ce concert ait célébré l’œuvre de Charlebois de manière brillante, j’aurais apprécié entendre plus de classiques comme J’t’aime comme un fou et voir comment ces chansons auraient résonné avec les percussions de l’orchestre. Néanmoins, Je reviendrai à Montréal a été une performance magnifique dont je me suis pleinement satisfait.

En somme, la soirée a été une véritable célébration à l’artiste, illustrant sa continuité et son impact sur la musique québécoise à travers les générations. Un événement que les amateurs de musique, anciens et nouveaux, se souviendront certainement.

Le spectacle sera présenté à nouveau ce soir (vendredi 23 août) et demain (samedi). Billets et détails par ici.

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