Retour sur un lundi soir à la LNI

On ne sait jamais trop à quoi s’attendre avec une soirée à la LNI. C’est un peu la beauté de la chose. On sait qu’il y aura du rire, de l’imagination, de l’émotion et des décisions douteuses de l’arbitre, chahuté à tout vent par une foule jamais de son bord. Le reste, on en sait rien. Mais c’est toujours une belle soirée.

Comme hier soir. Petit lundi soir tranquille sur Montréal, mais ça grouillait au Club Soda. Ça se faisait aller le carton orange ou bleu, pour voter. Un taux de vote quelque part entre celui des élections et celui de La Voix.

Après deux heures et demie de joute, les Oranges de René Rousseau ont vaincu les Bleus de Christian Laurence par la marque de 8 à 5. Pour les habitués, ça représente un rebondissement dans la saison des Oranges, qui étaient sur une mauvaise séquence. Ça aussi c’est un peu la beauté de la chose. Il y a des toqués de la LNI, qui s’y connaissent et suivent le cheminement de la saison. On en a rencontré au balcon, entre la première et la deuxième période : des passionnés, limite nerds, bien nourris par les animateurs Nicolas Pinson et Christian Vanasse, qui fournissent les stats et l’analyse entre les jeux.

Mais il y a aussi les visiteurs sporadiques qui viennent se dilater la rate devant un divertissement spontané, au carrefour de l’humour et de l’équilibrisme. Une soirée bien investie dans un univers où les improvisateurs tentent de redéfinir les limites de l’impro, à l’intérieur des bandes et en dehors du jeu.

Photo par Corentin Hignoul.

Et pour tout le monde, y compris les néophytes, le pointage n’était pas à l’image d’une soirée qui, en vérité, était beaucoup plus équilibrée que ça, une soirée où les Réal Bossé, François-Étienne Paré et Joëlle Paré-Beaulieu de ce monde ont brillé tout autant que leurs adversaires orangés.

C’est d’ailleurs lors des impros mixtes que l’on a droit aux meilleurs moments, comme lors de ces 7 minutes « à la manière d’une vidéo de sensibilisation du gouvernement canadien », un joyeux délire où tout un chacun se lançait la réplique.

Chouchou des plus jeunes, Pier-Luc Funk – qui connaît un certain succès auprès de l’auditoire VRAK-TV – s’est mérité la première étoile du match. Pas mal du tout, le jeune homme de SNL Québec.

Mais les points et les étoiles ne sont là que pour mettre du piquant, ajouter de l’enjeu. Du reste, il n’y a pas à douter : qu’on suive assidûment ou pas, la LNI réserve de bons moments à tout coup.

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