Queensrÿche à l’Impérial de Québec | De chaleureuses retrouvailles

Depuis une quinzaine d’années, Queensrÿche errait d’albums sombres en albums sombres, et les fans les désertaient les uns après les autres. Finalement, des déboires internes résultèrent à l’évincement du chanteur Geoff Tate. Avec du recul, force est de constater que de le remplacer par Todd La Torre fut une excellente décision pour le groupe de Seattle.


Portés par les excellentes critiques qui fusaient après la parution d’un premier album en 2013 avec le nouveau venu, les Américains s’activent maintenant à rebâtir la réputation d’un des plus grands groupes métal-progressif de leur époque. Si bien que les fans reviennent lentement au bercail, et les attentes sont grandes pour Condition Hüman, nouvel album à paraitre le 2 octobre prochain.

De surcroît, Queensrÿche bénéficie d’une grande vitrine pour promouvoir leur nouvelle image sonore puisqu’ils accompagnent présentement les légendaires Scorpions dans le cadre de leur tournée d’aréna 50e anniversaire. Cependant, comme le groupe profitait d’une journée de congé, un concert fut ajouté jeudi dernier dans la Vieille Capitale et Sors-tu était présent!

 

Replonger dans les classiques

Contrairement à l’époque « Tate » où le groupe s’entêtait à ne jouer que du matériel récent, le Queensrÿche nouveau a pris la décision d’écouter les fans et de leur servir ce qu’ils désirent vraiment voir et entendre : les classiques qui ont fait la renommée du groupe. Le public québécois fut bien servi puisqu’un premier bloc de l’époque Operation : Mindcrime lançait les hostilités sur le coup de 21 h 15.

Photo iPhone par Sébastien Roy.

Photo iPhone par Sébastien Roy.

Encore quelques minutes avant le début de la soirée, plusieurs fans doutaient toujours que de remplacer Tate était une bonne décision. C’était jusqu’à ce que La Torre pousse les premières notes de The Needle Lies. La riche voix du chanteur originaire de St. Petersburg en Floride rend pleinement hommage à ce qu’était celle de Tate dans ses belles années. Non seulement il est en voix, mais sa fougue et son charisme sont définitivement un plus pour le groupe de Seattle. Il échange régulièrement avec la foule qui est maintenant charmée et en redemande.

 

Plaisir palpable

Les sourires de Scott Rockenfield et d’Eddie « EdBass » Jackson en disent long sur le plaisir qu’ils ressentent de renouer avec le public de Québec après une absence trop longue de plus de 12 ans, avant d’enchaîner avec Breaking The Silence.

Suivront ensuite Walk In The Shadows, En Force et Warning. Michael Wilton apparaîtra bientôt seul sur scène pour laisser s’échapper les premières notes de Silent Lucidity de sa guitare avant que le reste de la bande ne le rejoigne pour compléter la chanson. À ce moment, c’est tout l’Impérial qui entonne le refrain avec La Torre!

Bien sûr, Queensrÿche fait plaisir aux fans en leur offrant des classiques, mais ils ont également de l’excellent matériel récent à promouvoir. Ils offriront la savoureuse Where Dreams Go To Die (avec X2 en introduction), extraite de l’album homonyme paru en 2013. Ce sera suivi de Arrow of Time, premier simple de Condition Hüman. Elles seront accueillies favorablement par la foule de l’Impérial.

Ils replongeront rapidement dans le matériel classique avec l’incontournable I Don’t Believe In Love suivi de NM156 et de The Lady Wore Black au grand plaisir de la foule. Bien qu’il y ait eu plusieurs changements de personnel depuis le départ de Chris DeGarmo, on sent cette fois une véritable complicité entre Parker Lundgren et Wilton lors des solos où s’entremêlent leurs instruments.

La soirée va bon train, les esprits sont bien échauffés, et une énergie incroyable se dégage de la salle de la rue St-Joseph. Il fait très chaud, si bien que le sympathique EdBass distribuera des bouteilles d’eau dans la foule!

Le groupe poursuit avec Empty Room et Eyes of A Stranger pour finalement conclure avec Empire.

La foule en redemande, et le groupe lui répond avec trois de ses plus grands classiques : l’hymne qui a lancé la carrière du groupe, Queen Of The Reich, l’excellente Jet City Women extraite de l’album Empire et Take Hold Of The Flame qui venait finalement mettre un terme à cette soirée de retrouvailles avec le public québécois qui s’était définitivement ennuyé de ce groupe mythique.

Les Américains sont réputés pour offrir des performances sans failles, intenses et fidèles aux albums originaux. Ce spectacle aura encore une fois su confirmer cette réputation!

Queensrÿche accompagne Scorpions ce vendredi à Toronto et samedi au Centre Bell de Montréal.

 

Metalord

C’est au groupe de Québec Metalord qu’avait été confié le mandat d’ouvrir la soirée. Ils ont offert une performance intense et brutale, distribuant leur thrash metal à grand coup de riffs accrocheurs aux quatre coins de l’impérial Bell.

Seule ombre au tableau : quelques pépins techniques en fin de spectacle sont venus assombrir une performance plus qu’impressionnante. Bien que la majorité de la foule ne semble pas au fait de leur œuvre, le public leur a offert un accueil chaleureux et attentif. Définitivement un groupe qui gagne à être connu!

 

Grille de chansons (Queensryche)

  1. Anarchy X
  2. The Needle Lies
  3. Breaking The Silence
  4. Walk In The Shadows
  5. En Force
  6. Warning
  7. Silent Lucidity
  8. X2
  9. Where Dreams Go To Die
  10. Arrow of Time
  11. I Don’t Believe In Love
  12. NM156
  13. The Lady Wore Black
  14. Empty Room
  15. Eyes Of A Stranger
  16. Empire
  17. Queen of The Reich
  18. Jet City Women
  19. Take Hold Of The Flame

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