Parcels à la Place Bell I Harmonies époustouflantes et jams rythmiques irréprochables

Mercredi soir, le groupe australien Parcels s’arrêtait à la Place Bell avec leurs grooves fluides, leurs harmonies époustouflantes et leurs cheveux ondulants. Retour sur une soirée organique de bout en bout.

On se demandait bien comment Parcels allait pouvoir mettre le feu à cette salle, la Place Bell, qui n’est pas idéale pour ce type de concert.

Une partie des questionnements est disparue après avoir entendu The Lemon Twigs, en première partie, réchauffer un public radieux et prêt à la fête. Le groupe de Long Island créé il y a plus de dix ans a servi un set bien tassé : chansons accrocheuses de trois minutes, son des années 1960-70 à la fois original et rétro. Leurs pop rock vibrante et planante a gagné un public qui s’est révélé être des plus enthousiaste.

Peu après, Parcels est monté sur scène, et le public était déjà prêt à danser. L’entrée en scène avec la pièce Tobeloved a permis au band de démontrer une chose : les harmonies vocales seront au rendez-vous. Les voix se mélangent avec une aisance naturelle qui rappelle les Bee Gees des belles années.

Puis, pièce après pièce, le groupe nous livre des pièces dansantes et des ambiances sonores apaisantes, irréprochables et très agréables. Ils ont du swag ces Australiens… mais le tout peut sembler répétitif par moments.

Reste que ces harmonies collectives nous font taper du pied. À travers leurs musiques, on sent les climats ensoleillés d’Australie ou la brume bohème de Berlin, leur lieu de résidence actuel. Le quintette de frères musiciens a créé un cocon de musique texturée qui nous rappelle Jungle et Boney M, entre autres.

Tout au long du spectacle, les effets visuels sont captivants, chaque pièce a droit à son accompagnement, ses expérimentations sont dynamiques et originales. Il y règne une esthétique rétro, mélangeant des éléments des années 1960 et 70, évoquant les Beatles, le surf-rock et les Beach Boys. Le groupe s’appuie sur un style vintage et décontracté, parfois coloré, qui s’harmonise avec la vibe disco et funk de leur musique.

Un des supports de ces effets était l’écran situé au-dessus de la scène. Au moment de chanter Summerinlove, les lumières se sont tamisées et cet écran géant diffusait une caméra surprise qui projetait des couples qui s’embrassaient passionnément au milieu de la foule, la salle entière semblait vibrer d’un seul battement de cœur.

Malgré tous ces beaux moments, l’aspect lisse de l’ensemble a quelque peu ennuyé votre humble serviteur. Reste que leur musique naît sans aucun doute d’un amour, d’une vision et d’une obsession sonore partagés. Leurs compositions instrumentales rythmées par des harmonies époustouflantes et des jams rythmique sont irréprochables. Les gens présents arboraient de large sourire, chantaient chaque mot et bougeaient allègrement donc… C’est peut-être moi qui crache dans la soupe ?