OVO du Cirque du Soleil au Centre Bell | Peu d’histoire, beaucoup de magie
Petits et grands étaient rassemblés vendredi dernier au Centre Bell pour la première du spectacle OVO du Cirque du Soleil, de retour à Montréal 15 ans après sa création originale en 2009. Danse, musique, trapèze, tout y est. Sauf peut-être une histoire qui soit particulièrement intéressante…
La mise en scène et la chorégraphie de Déborah Colker plongent le public dans un écosystème coloré où danse, musique et acrobaties se côtoient harmonieusement. Le mariage entre l’univers des insectes et celui du cirque semble si naturel qu’il est facile de se laisser transporter dans cet univers minuscule qui s’anime sous nos pieds.
Sur la scène du Centre Bell trône un œuf géant (OVO signifie «œuf» en portugais). Au plafond, de gigantesques fleurs, suspendues un peu partout, donnent l’impression d’avoir bu la potion rétrécissante d’Alice au pays des merveilles. Le récit débute avec l’arrivée d’un insecte inconnu et loufoque, vêtu d’une peau bleue, qui pénètre ce village microscopique, un œuf sur le dos.
Une trame narrative nécessaire?
Rapidement, on suit l’épopée de l’œuf à travers une série de numéros de clowns portés par trois personnages : Master Flipo, la Coccinelle et l’Étranger. Entre une histoire d’amour timide et un vol d’œuf rocambolesque, il reste difficile de saisir clairement le fil narratif. Bien que le trio comique soit attachant, leurs interventions semblaient davantage servir de transitions entre les tableaux, sans apporter de réel enjeu à l’histoire. Tout au long de la soirée, le public attend de découvrir le contenu mystérieux de l’œuf, mais cette révélation tant espérée n’arrive jamais. Si cela a pu décevoir certains, d’autres y ont vu une invitation à laisser libre cours à leur imagination.
Des performances grandioses
Cependant, la véritable magie du spectacle résidait dans les performances des circassiens, qui ont offert des numéros à couper le souffle. L’un des moments les plus mémorables s’est déroulé dès le deuxième tableau, lorsque des acrobates déguisés en fourmis ont présenté un numéro d’antipodisme. Jonglant avec des kiwis et des épis de maïs à l’aide de leurs pieds, ils ont offert une prestation aussi impressionnante qu’originale, marquant le public dès le début.
La qualité des costumes, imaginés par Liz Vandal, mérite également d’être saluée. Deviner l’identité des insectes représentés – libellules, araignées, puces, fourmis, papillons, moustiques, scarabées, criquets, et cafards – ajoutait une dimension ludique à l’expérience. Parmi ces créations, le costume le plus marquant était celui d’une étrange créature ressemblant à une forme du jouet pour enfant «Slinky », qui a suscité l’émerveillement et les rires des spectateurs.
La scénographie, ingénieuse, permettait aux artistes de surgir et de disparaître par des ouvertures discrètes, semblables à des tunnels creusés par des vers dans une pomme. Un autre numéro marquant de la soirée était définitivement le jeu diabolos lumineux qui se balançaient du plafond, à l’image d’une valse de lucioles alors que le Centre Bell était plongé dans le noir et que toute l’attention était portée sur ces petites étoiles qui éclairaient la salle.
Le numéro de trapèze a augmenté le rythme cardiaque de plus d’une personne dans le public, se balançant comme des araignées habiles sur leur toile, flottant avec aisance dans les airs entre les divers pôles. À entendre les onomatopées qui sortaient de la bouche de l’enfant derrière moi, c’était une performance haute en émotion! L’entracte était de mise.
Parmi les autres moments forts, il convient de mentionner le numéro de fil de fer, où un artiste vêtu d’un costume métallique a atteint un équilibre parfait. Il a ajouté des défis successifs, allant jusqu’à se tenir à une main sur un bâton posé sur la corde, suscitant des frissons d’admiration dans le public.
Toute la grâce et la poésie du spectacle semblaient culminer dans le numéro où une acrobate, suspendue dans un filet et déguisée en papillon, a exécuté une chorégraphie aérienne. Sa performance, conclue de manière spectaculaire en restant pendue par le cou, a laissé les spectateurs sans voix.
Enfin, l’apothéose du spectacle réunissait une vingtaine d’artistes exécutant des figures acrobatiques spectaculaires sur un immense mur d’escalade. Leur aisance et leur énergie donnaient presque l’impression qu’une simple invitation aurait suffi pour que le public se joigne à eux dans cette danse vertigineuse.
OVO était un spectacle parfait pour les enfants (et pour les cœurs d’enfants). Accessible, éclectique, coloré et féerique, ce 25ᵉ projet du Cirque du Soleil offrait une évasion bienvenue, pleine de magie et de surprises. Il n’y a rien de tel qu’un voyage dans le monde miniature pour vivre une performance aussi grandiose.
Il reste plusieurs représentations disponibles jusqu’au samedi 4 janvier 2025. Billets par ici.
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