Osheaga

Osheage (Jour 2): de bonnes prestations sous un ciel gris

À plusieurs égards, la deuxième journée d’Osheaga était à l’opposé de la première : un ciel gris et menaçant, une foule plus timide et éparpillée camouflée sous les ponchos et les parapluies. Certains festivaliers étaient, eux, tout simplement couverts de boue (particulièrement ceux et celles qui se sont aventurés du côté des scènes MEG et des arbres).

Mais n’allez pas croire que les milliers de mélomanes réunis au Parc Jean-Drapeau n’ont pas eu droit à des moments de qualité.

Yeah Yeah Yeahs remplit son mandat

Sans avoir la notoriété (ni l’effet rassembleur) des Beastie Boys, les membres de Yeah Yeah Yeahs ont fait un bon boulot dans le rôle ingrat de tête d’affiche «de dernière minute», sur la scène de la rivière.

La chanteuse Karen O. – qui pourrait bien être la fille illégitime de Pat Benatar et Alice Cooper – et sa bande ont offert un concert rock, un vrai de vrai, avec tout ce que ça implique de bruit, de défoulement collectif et de cet aspect «spectacle» qui manque souvent au rock’n’roll moderne.

Vêtu d’une façon pour le moins extravagante, Karen O. a su canaliser toute sa folie en une prestation scénique efficace, bien servie par sa voix éraillée et la musique savamment tonitruante de sa troupe.

Yeah Yeah Yeahs étaient précédés par Arctic Monkey, sur la scène voisine (la Scène de la montagne), qui ont offert une prestation convenable, sans plus. L’énergie de leur riffs de guitare mordants ne semblaient pas se transposer dans la présence de scène des jeunes rockeurs, sans compter leur grille de chansons un peu éparpillée.

Parlant d’éparpillé, The Decemberists en a surement aliéné plus d’un avec sa prestation prog-rock de près de 60 minutes sans pause. Enchaînant les chansons dos à dos – alors que celles-ci contiennent elles-mêmes plusieurs sections dissemblables – The Decemberists avait l’air de présenter un spectacle concept pour initiés seulement. L’absence d’interaction avec le public n’aura certainement pas contribué à se faire de nouveaux fans non plus.

Du rock au piano

Le duo britannique The Ting Tings et la formation newyorkaise Vampire Weekend, ajouté au menu la semaine dernière, ont, chacun leur tour, bien réchauffé la foule en après-midi.

À sa première visite en sol montréalais, The Ting Tings a démontré beaucoup d’aplomb et un sens du spectacle épatant. Les chansons pop bonbon de la paire, avec une approche tout juste assez «trash», a pris une forme explosive sur scène. «On se sent chez nous avec cette pluie», lançait à la blague la pétillante chanteuse des Ting Tings Katie White, originaire de Manchester en Angleterre.

Les gars de Vampire Weekend, eux, ont occupé l’espace de l’immense scène de la rivière avec timidité mais leurs versions sur scène des chansons du premier album éponyme ont passé le test.

Vers l’heure du souper, Rufus Wainwright a offert un spectacle solo en toute simplicité pour nous « rincer les palettes, comme un sorbet». Tout en douceur, Rufus a alterné e

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