OSHEAGA 2013 | Mumford & Sons, The Lumineers et Icona Pop et plus
En grande clôture du festival, Osheaga accueillait les chouchous actuels du folk rock, Mumford & Sons et The Lumineers pour une dernière soirée sous le signe du folk rock. Mumford and Sons a livré une prestation réglée au quart de tour devant une marée de festivaliers enthousiastes.
À l’arrivée sur le site en début d’après-midi, on sentait déjà la fébrilité qui allait s’installer en fin de soirée: les habituelles guirlandes d’ampoules blanches qui caractérisent le décor du groupe folk rock anglais se balancaient au-dessus du parterre de la Scène de la Rivière, reliant la console de son à la scène.
Une foule monstre était au rendez-vous. Et monstre, n’est pas peu dire. Le tout-Osheaga (ou presque) devait être réuni devant la Scène de la Rivière, la bute débordant de festivaliers et la foule s’étendant de manière très dense jusqu’à la scène de la Montagne. Déjà durant le spectacle de New Order, qui précédait Mumford & Sons, il était difficile de circuler dans l’aire principale du site. Il n’y a pas de doute, c’était la performance la plus attendue du week-end.
Le quatuor londonien a débuté pile à l’heure, de la même manière que lors de son dernier passage à Montréal, en octobre 2011, avec la chanson Lovers’ Eyes. La grille de chansons était d’ailleurs très semblable, à quelques exceptions près, à celle présentée au Centre Bell, alors que le groupe testait de nombreuses nouvelles chansons que l’on connait désormais regroupées sous l’album Babel, paru en septembre dernier.
Toujours très dévoués et passionnés, les quatres musiciens se sont donnés corps et âme sur leurs instruments, alternant les rôles comme ils en ont l’habitude, histoire de nous rappeler leur talent infini tant au niveau de la richesse et de la subtilité de leur son que dans leur manière de le produire.
Le tout premier hit qui les a lancés, Little Lion Man a été joué dès les premiers morceaux ce qui a contribué à l’exaltation de la foule qui a entonné les paroles avec entrain. Plus tard, c’était au tour de I Will Wait de provoquer la même euphorie qui s’est calmée par la suite, avec des pièces plus lentes comme Thistles & Weeds et Ghosts That We Knew.
Malgré une légère baisse dans le rythme du spectacle, la ferveur a repris avec l’ascension de Dust Bowl Dance qui a mis fin au spectacle avant le rappel. Le groupe n’aurait évidemment pu quitter sans interpréter son single Babel et l »incontournable The Cave, entrecoupées d’une superbe reprise de I’m On Fire de Bruce Springsteen, interprétée de manière très « silencieuse » comme l’a dit Marcus Mumford, autour d’un seul micro, un peu à la manière des Soeurs Boulay. Superbe.
Le festival a atteint son paroxysme dans une tempête de confettis, qui a éclatée au son des dernières notes de The Cave, concluant l’événement sur une note festive à souhait.
The Lumineers
Plus tôt en soirée, autre arrêt folk-rock qui servait en quelque sorte de mise en bouche pour le spectacle de clôture, on avait droit à une performance de The Lumineers qui a aussi attiré une foule assez importante à la Scène de la Montagne.
Déjà de retour en ville après un passage remarqué au Métropolis en mai dernier, le collectif du Colorado a charmé la foule avec ses sympathiques balades.
Interprétant le succès monstre Ho Hey en début de prestation, cela a suffi pour électrifier les festivaliers et le groupe a pris soin de réserver Stubborn Love pour ses 3 derniers morceaux afin de renouveler l’énergie de la foule.
On a beaucoup apprécié la petite incursion du chanteur dans l’immensité des spectacteurs, s’installant au beau milieu de ceux-ci avec son pied de micro, son tabouret et sa guitare pour l’interprétation de Darlene et Elouise.
Le groupe a conclu avec The Big Parade, introduite par une belle reprise de Have You Ever Seen The Rain? de CCR. Belle prestation somme toute, sans toutefois être particulièrement marquante.
Icona Pop
Le duo suédois Icona Pop a enflammé la Scène Verte en après-midi, transformant le parterre en véritable piste de danse.
Elles ont présenté leur musique électro house digne des plus grands clubs, débutant en force avec We Got The World, leur deuxième succès radio.
Portant la même robe, l’une en noir, l’autre en blanc, leurs costumes étaient à l’image de leur complicité, mais surtout de leur complémentarité sur scène, comme une sorte de ying et de yang de la musique électro, s’affairant autour d’une table tournante au centre de la scène.
La prestation du groupe s’est soldé avec le méga hit I Don’t Care (I Love It), sous la seule averse importante de pluie de tout le weekend. Inutile de mentionner à quel point les paroles étaient de circonstance!
Frightened Rabbit et Little Green Cars
Plus tôt en journée on pouvait également voir le groupe écossais Frightened Rabbit qui proposait une prestation très sympathique menée par son chanteur Scott Hutchison qui ne manquait pas une occasion de raconter de petites anecdotes à la foule et de blaguer avec celle-ci. Il a d’ailleurs confié que lui et ses collègues n’avaient pas dormi depuis 40h. Qu’à cela ne tienne, l’énergie était tout de même au rendez-vous dans une ambiance des plus décontractées.
Tout de suite après, Little Green Cars, que certains ont d’ailleurs pu voir en mars dernier au Il Motore, montait sur les planches de la Scène Verte. Malgré le fait que la chanteuse Faye O’Rourke ait perdu la voix la veille de leur prestation, le groupe a tout de même réussi à présenter son matériel de manière presque impeccable, présentant des pièces de leur premier album, Absolute Zero.
Photos en vrac
Mumford & Sons (par Pascal Leduc)
Mumford & Sons
1. Lovers’ Eyes
2. Little Lion Man
3. Whispers In The Dark
4. Winter Winds
5. Holland Road
6. Below My Feet
7. Timshel
8. I Will Wait
9. Lover Of The Light
10. Thistles and Weeds
11. Ghosts That We Knew
12. Broken Crown
13. Roll Away Your Stone
14. Awake My Soul
15. Dust Bowl Dance
Rappel
16. Babel
17. I’m On Fire
18. The Cave
- Artiste(s)
- Frightened Rabbit, Icona Pop, Little Green Cars, Mumford and Sons, The Lumineers
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Parc Jean-Drapeau
- Catégorie(s)
- Festival, Folk, Pop, Rock,
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