Young The Giant

Osheaga 2012 – Jour 2: Young The Giant, Plants & Animals, Kandle et Portugal. The Man

4 août 2012 – Parc Jean-Drapeau (Montréal)

Deuxième journée bien chargée à Osheaga, où on a retrouvé plusieurs artistes locaux, dont Plants and Animals et Kandle, en plus d’apprécier une fois de plus Young The Giant et de découvrir Portugal. The Man

Young The Giant

Young The Giant, par Pierre Bourgault.

Young The Giant était de retour après un passage au Théâtre Corona au début du mois de mars dernier. Premier constat: mais quelle assurance le groupe a prise! Alors qu’on leur reprochait une certaine timidité lors de leur tout premier passage à Montréal, il en était tout autrement sur la Scène de la Montagne quelques mois à peine plus tard.

Énergie débordante (malgré la chaleur accablante), dynamisme et présence de scène s’étaient tous donné rendez-vous pour cette performance qui a certainement su en combler plusieurs. Le chanteur, beaucoup plus assumé, n’hésite maintenant plus à sortir du canevas dicté par l’album et à se laisser aller à son interprétation et à une pointe d’improvisation. Ayant parfois même l’impression qu’il est empreint d’une rage au coeur, il crie ses paroles avec force dans son micro, ce qu’on n’aurait pas vu, il y a quelques temps.

Même avec une prestation plus courte qu’à l’habitude, Young The Giant a réussi à présenter deux nouvelles chansons, soit Shake My Hand et What You Get. Les succès de leur premier album homonyme, soit Cough Syrup et My Body n’ont pas été oubliés, mais ce sont les chansons Apartment et St. Walker qui ressortent le plus du lot, côté originalité et finesse musicale et ce, autant sur scène que sur album, même si les pièces prennent beaucoup plus vie sur scène.

Grille de chansons
I Got
Gun’s Out
Shake My Hand
What You Get
Cough Syrup
Apartment
Strings
St. Walker
My Body

Photos en vrac
(par Pierre Bourgault)

  

Plants & Animals

Tout juste avant Young The Giant, c’est Plants & Animals qui prenait la scène voisine d’assaut. Il semble d’ailleurs que le groupe arborait une attitude et une prestance beaucoup plus rock qu’à l’habitude. Habitués de les voir souvent en formule intime et acoustique, il reste que l’ambiance festivalière de plein-air se prêtait bien aux compositions du groupe montréalais.

Leurs albums étant souvent très « down-tempos », plus lents, avec quelques pièces plus rapides il semblent que pour Osheaga, les rôles aient été inversés. Plus de guitares lourdes, plus de bruits et plus de rythmes. On a d’ailleurs remarqué le rythme effréné de l’interprétation de The Mama Papa.

Une belle prestation, somme toute très rock, dans l’esprit le plus pur de la pensée festivalière. Comme quoi Plants & Animals s’adapte bien à la situation.

Kandle

La charmante Kandle se produisait sur la Scène des Arbres, samedi, sous un soleil de plomb qui lui faisait face. La chaleur, déjà à la limite du supportable à l’ombre de la végétation, devait être suffocante sur scène. Pas étonnant que son guitariste ait joué une bonne partie du temps avec une serviette blanche sur la tête!

Malgré sa musique nostalgique et plutôt calme sur enregistrements, Kandle s’avère très dynamique en spectacle, ses chansons paraissant souvent plus rythmées, plus riches. Souriante, la jeune montréalaise d’adoption possède une magnifique complicité scénique avec ses musiciens et semble s’amuser comme une enfant. Une artiste qui fait du bien à voir, bien que ses compositions soient profondes et empreintes d’une certaine « souffrance » intérieure refoulée.

Une belle découverte, dont il faudra suivre l’évolution…

Portugal. The Man 

C’est sous un soleil tapant que nous avons débuté la deuxième journée du festival, avec Portugal. The Man, un groupe qui propose du matériel intéressant et dont on n’entend pas parler à sa juste valeur. Profitant des énormes jets d’eau qui rafraîchissaient la foule, les festivaliers ont pu vivre l’expérience Osheaga à son plein.

Au menu, plusieurs pièces dont certaines extraites de leur plus récent effort, In The Mountain, In The Cloud, paru il y a déjà plus d’un an. On pense entre autres à l’excellente So American. 

Bien qu’ils aient offert une belle performance en début d’après-midi, avec ce qu’il faut d’instrumentations variées, on aimerait bien les revoir en salle prochainement, pour réellement apprécier toutes les subtilités cachées dans les chansons du groupe originaire de l’Alaska.

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