Notre Dame de Paris

Notre Dame de Paris à la Place des Arts | La majestueuse comédie musicale est de retour !

Réunissant des artistes d’un calibre assez exceptionnel, la première médiatique à Montréal de la comédie musicale Notre Dame de Paris a su nous chavirer et nous faire vivre beaucoup d’émotions mardi dernier !

Tout d’abord, permettez-moi de vous ramener quelques décennies en arrière. Lorsque la première distribution de la comédie musicale est sortie en 1998, j’avais à peine 10 ans. Je vivais dans mes contes de fées et mes princesses sans jamais perdre les tendances musicales du moment.

Le plus intéressant dans tout ça était de voir mes parents fredonner des airs connus et éprouver du plaisir à recommencer sans cesse. Un de ces vers d’oreille était la fameuse chanson Le temps des Cathédrales interprétée par Bruno Pelletier. Mon père la faisait jouer en boucle, le volume au maximum, appréciant la voix, l’homme et l’interprétation magistrale qui en découlait. Par la suite, c’était Belle, Vivre et Danse mon Esméralda qui se faisait entendre.

Lorsqu’il y a eu l’annonce du retour de la comédie musicale avec en tête d’affiche le fameux Bruno Pelletier et l’extraordinaire Daniel Lavoie, ce fut pour moi une occasion en or d’entendre et de ressentir les émotions que mes parents avaient pu vivre 24 ans auparavant.

Sans surprise, le soir du grand retour de Notre Dame de Paris, à Montréal, la salle était comble et attendait patiemment le début du spectacle qui commença quasi à l’heure.

Évidemment dès que le tant attendu Bruno Pelletier, dans le rôle de Gringoire, fit son entré, c’était sous un tonnerre d’applaudissement qu’il fut accueilli. Je peux confirmer qu’il n’a pas déçu l’assistance du début à la fin! Sa voix est incroyable, juste et solide. Il est impressionnant et d’une confiance inébranlable. On décelait toute l’expérience de scène et sa maturité vocale. Ensuite, on pouvait voir et entendre la fébrilité des artistes.

L’interprète de la belle Esméralda, Elhaida Dani, était nerveuse lors de son interprétation de Bohémienne, mais plus le spectacle avançait, plus elle prenait de la confiance et assumait parfaitement le rôle principal de la pièce. L’interprète de Quasimodo, le chanteur Angelo Del Vecchio, muni d’une voix grave et riche, nous a fait vivre plusieurs gammes d’émotions qui a su plaire aux gens dans la salle. Cependant, il en faisait quelque fois un peu trop. Il était très généreux dans ses mouvements et dans son interprétation du personnage. Cela paraissait dans sa voix. Toutefois, cela nous faisait parfois manquer la profondeur de ses paroles. C’était limite essoufflant. Il aurait été intéressant d’opter plutôt pour des gestes un peu plus posés afin de voir dans ses yeux la richesse de son interprétation.

Le séducteur Gian Marco Schiaretti dans le rôle de Phoebus, quant à lui, était parfait dans son interprétation. Une voix d’un ambitus large, mais surtout portée vers les aigues, qui a su nous rendre amoureux de lui.

Oh, et comment ne pas mentionner le prodigieux Daniel Lavoie de retour dans la peau du personnage du prêtre Frollo! Il arborait une forme extraordinaire, une voix d’une puissance incroyable et d’une justesse à couper le souffle.

Finalement, celle qui manquait d’assurance sur scène était l’interprète de Fleur-de-Lys, Emma Lépine. Magnifique dans sa robe de soie rose et ses cheveux blonds qui étaient éblouissants sous les projecteurs, cependant, sa voix douce et délicate était parfois sur la limite de la justesse. Mettons cela sur le dos de la nervosité de la première.

La première partie du spectacle est surtout axée sur le mouvement et la deuxième partie sur la profondeur des personnages et des voix. La mise en scène de Gilles Maheu et les chorégraphies de Martin Muller étaient abracadabrantes! Les danseurs étaient définitivement en feu, éblouissant chacune des scènes jusqu’à la fin avec des figures et des acrobaties étonnantes. Ce n’est pas la forme qui manquait ici !

Une dernière critique serait d’ajuster les trames sonores instrumentales au goût du jour. Il y en a quelques-unes qui ont mal vieillies. Les effets de synthétiseur par ordinateur sont maintenant beaucoup plus sophistiqués. Faire des nouvelles trames par un orchestre symphonique aurait par exemple été inouï. Cela aurait mis davantage en valeur les voix des artistes qui performent sur scène.

Je recommande fortement le spectacle phénomène de Luc Plamondon et Richard Cocciante d’après l’œuvre de Victor Hugo. C’est une pièce d’envergure internationale qui a su traverser le temps et les générations! J’ai compris pourquoi, il y a 24 ans, mes parents étaient tombés sous le charme de Notre Dame de Paris.

Le spectacle est présenté à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts jusqu’au 21 août 2022. Du 25 août au 4 septembre, les gens de Québec pourront ensuite voir la production sur la scène du Grand Théâtre de Québec, après quoi Notre Dame de Paris sera joué à Sherbrooke et Trois-Rivières. Billets et détails par ici.

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