NOBRO à la Sala Rossa | Tout en fougue et en efficacité

Dans le cadre de leur tournée Party Through The Pain, les quatre femmes de NOBRO s’arrêtent à la Sala Rossa, à quelques blocs de leur lieu de répétition, pour nous présenter leur album Set Your Pussy Free, sorti en octobre dernier. Un concert très efficace et rythmé, sans temps mort.

Ces dernières années, on a vu apparaître de plus en plus de groupes féminins dans la catégorie rock énervé. Ça a l’air que les femmes vont être les actrices principales du renouveau du rock à guitare et elles secouent vigoureusement la poussière qui s’y est accumulée ces derniers temps, pour notre plus grand plaisir. Les Ted Nugent et autre Steel Panther doivent se retourner dans leurs tombes…

Le quatuor est formé de Kathryn McCaughey au chant et à la basse, Karolane Carbonneau à la guitare (comment debord), Lisandre Bourdages aux claviers et aux percussions (comment debord, Les Shirley), Sarah Dion à la batterie (Les Shirley, Easy Tiger). Elles nous proposent un rock énervé en anglais, entre punk et pop excité, avec des titres efficaces aux refrains accrocheurs, à reprendre tous en chœur tout en levant les bras, comme sur Where My Girls At ou Better Each Day.

La Sala Rossa est pleine à craquer, et là où je m’attendais à retrouver un public composé principalement de jeunes femmes, je constate que c’est bien plus mélangé, tant au niveau de la mixité que de l’âge. Un nombre significatif de quinquagénaires est venu s’encanailler au rythme de la jeune génération.

Ce qui frappe d’emblée, c’est la puissance de feu du groupe avec des musiciennes sur la coche, notamment la guitariste Karolane Carbonneau à la précision métronomique et implacable. La performance de la bassiste et chanteuse Kathryn McCaughey est aussi à souligner, avec une belle aisance et un côté revendicatif et féministe clairement affiché. Je me demandais si sa voix poussée à 120% allait tenir tout au long du concert. La réponse est oui, pas de problème!

Comme c’est souvent le cas avec ces groupes qui misent sur l’énergie, la prestation de NOBRO est courte, une heure, rappel compris. C’est efficace, énergique et débordant d’enthousiasme. On mettra l’abondance de doigts d’honneur sur le compte de la jeunesse fougueuse et exubérante, comme pour les textes directs et sans détour. Le show se termine avec le rappel sur une version bien personnelle du Kick out the Jams du MC5.

C’est intense et direct, le rock de NOBRO ne fait pas dans la dentelle. Elles vont droit au but avec un talent évident, tant au niveau des titres à tendance ver d’oreille que dans la livraison implacable. Un concert festif qui nous sort de la grisaille hivernale!

 

Taxi Girls en ouverture

Pour débuter la soirée, ce sont les quatre femmes de Taxi Girls qui montent sur scène – aucun rapport avec le mythique groupe français new wave des années 80. Elles livrent leurs morceaux rapides avec une attitude punk qui aurait besoin de quelques heures de vol de plus pour être bien en place. Il y a eu également un interminable échange d’instruments au milieu de leur partie qui n’a pas aidé à garder l’air d’aller des premiers titres.

 

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