MUTEK

MUTEK 2016 | Nocturne #5 – Soirée colorée au sous-sol

Le dimanche soir annonçait un horaire plus léger se déroulant au M.A.C. Pour cette cinquième nocturne, nous avons choisi de nous rendre au sous-sol, à la salle B.W.R, afin d’assister à la performance tant attendu du Montréalais Project Pablo, jouant juste après deux autres formations qui valaient le détour.

Dull and Friends – Textures vintage et percussions subtilement saturées

Il suffisait de mettre les pieds dans la salle B.W.R, dimanche soir, pour comprendre que l’énergie de la soirée allait être agréable, planante et douce. Simplement au niveau des visuels prenant tantôt l’apparence abstraite de textures pastels, dans une salle obscure et intime.

La musique de ce musicien encore très jeune qui faisait sa première performance live proposait une trame rêveuse, détendue, donnant le goût d’être un petit peu émotif en cette dernière soirée. Bougeant sur scène avec une bonne aisance, le producteur semblait très à l’aise avec la manipulation de ces sons et ces percussions. Prenant une texture à la « enregistré dans un VHS », ses synthétiseurs subtiles et colorés dans une douceur de soie, au grand plaisir des guerriers qui tenaient encore la route à ce stade-ci du festival.

Lawrence Ledoux – Guitare et danse réconfortante

Le producteur belge était accompagné d’une guitariste, qui donnait une touche de plus aux mélodies toutes bien travaillées de ce musicien. Quand ce n’était pas les percussions qui donnaient la touche principale à ses créations, le public se laissait transporter au son de ses synthétiseurs vaporeux, interprétant des sons expérimentaux et saturés, qui prennent place par dessus d’incroyables lignes mélodiques réconfortantes, sans tomber dans le trop rose bonbon.

Moment fort de la performance fût, lorsqu’accompagné de sa guitariste après avoir joué quelques morceaux plus intenses, il a finalement interprété sa pièce Pollution. Ces 16 temps hypnotiques et répétitifs, introspectifs et chaleureux nous ont permis de partir loin dans notre introspection en cette dernière soirée du festival.

Project Pablo – Douceur dansante

Dans la même lignée que le début de soirée, le producteur Project Pablo, qui lançait son plus récent EP il y a de cela quelques semaines à peine s’est lancé dans l’interprétation de son répertoire. Armé de son synthétiseur et de quelques pédales d’effets, il a revisité les quelques morceaux de Beaubien Dream, le tout, en reconstruisant chacune des parties de la chanson pour y donner sa touche de concert.

Promenant ses mains entre son ordinateur, son instrument principal, un synthétiseur, sur lequel il se laissait aller dans l’improvisation de mélodies ou encore d’harmoniques biens aiguës. Agréable de voir le jeune producteur performer, puisqu’après la sortie de son dernier EP, la communauté électronique s’était enflammée sur sa musique et ses productions.

On retrouve ce petit côté charmant, planant, coloré et agréable à l’oreille qu’il y a sur disque lorsque l’on assiste aux performances de Project Pablo. Cependant, en cette dernière soirée de MUTEK, quelques moments de la performance prenaient une tournure beaucoup plus « banger ». Période d’interprétation dans lesquels la subtilité percussive analogique que l’on connait à l’artiste se transformait en bassdrum bien pesant et gras.

Le festival s’annonçait complet après cette soirée, entre fatigue et insomnie forcée, danse contagieuse et yeux pleins d’eau, après avoir vécu l’un des plus grand rassemblement de création numérique au monde!

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