The Irish Rovers

MUTEK 2015 | SAMEDI : A/VISIONS 2 :: MODULATE THIS!

Qu’arrive-t-il lorsque l’on prend des sonorités électroniques pour les incorporer à la base de toute rythmique, c’est-à-dire, des percussions? Le public qui prenait place au Théâtre Maisonneuve a pu avoir la réponse à cette question, samedi soir, lorsque plusieurs artistes nous ont proposé une fiesta de synthèse modulaire et de jeux de percussions incroyablement bien structurés.

TYONDAI BRAXTON présente HIVE

Pour commencer, ce sont cinq musiciens qui prenaient place sur d’énorme socle placés sur la scène. On retrouvait trois percussionnistes et deux musiciens accompagnés de machines du futur pour nous offrir une dose d’expérimentation sonore et de voyage introspectif.

C’est sur un des accords plus ou moins présents que la performance a commencé, lentement mais surement, les couches sonores s’ajoutaient afin de plonger l’audience dans l’univers du collectif. Les trois percussionnistes, yeux rivés sur leurs partitions, s’en donnait à coeur joie pour ajouter une touche analogique aux sons synthétiques qui étaient joués par les deux artisans électroniques. Tous ensemble, les cinq membres alternaient et donnaient une fusion parfaite entre leurs deux univers.

Certaines des pièces interprétées étaient moins propices pour tapper du pied, tandis que d’autres étaient dans un registre possédant une rythmique constante. Au niveau des ensembles de percussions, on retrouvait autant une présence mélodique que rythmiques, les trois virtuoses présents sur la scène alternaient entre intensité et subtilité, ce qui leur donnait beaucoup d’impact lorsque venait le temps de surprendre le public.

Au niveau des sons créer par les deux garçons présents sur leurs synthétiseurs, on passait de mélodies riches vers indications rythmiques avec des gros élans de basse synthétique. Par moment, les deux artisans en profitaient pour y aller en premier plan, tandis qu’on retrouvait également une présence en arrière-plan ici et là, notamment par l’utilisation subtile d’accords en arrière-plan.

Le paroxysme de leur talent a été constaté lorsque l’une des pièces interprétées commençait par une ligne de mélodie générée par l’un des deux musiciens aux machines électroniques. En montant l’intensité de cette mélodie, en y changeant quelques harmoniques et sonorités de profondeur, les trois percussionnistes alternaient pour ajouter une touche de  »groove ».

Somme toute, ce fût une performance intense et énergisante avant de se transporter du côté des performances électroniques qui se déroulent de nuit.

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