Morse Code au CEGEP Limoilou | 50 ans de rock progressif québécois

C’était un retour très attendu que celui de l’un des groupes phares du rock progressif québécois, Morse Code, en sol natal le 18 mars dernier, plus précisément sur les planches de la salle Sylvain-Lelièvre du cégep Limoilou de Québec. Beaucoup de fébrilité dans l’air, l’ambiance était aux retrouvailles musicales pour les fans les plus fidèles du band, mais aussi une première pour quelques jeunesses?

Dès que les lumières s’éteignirent, la réaction des spectateurs se fit entendre et la magie de la musique de Morse Code opéra jusqu’à la fin de la soirée.

Précréation fut le point de départ de cet événement et défileront pendant près d’une heure les pièces qui ont marqué l’histoire du groupe à travers les années.

Un bref entracte d’une dizaine de minutes et on repart sur les chapeaux de roues pour une autre heure de pur bonheur et finalement les musiciens ne se sont pas fait prier longtemps pour revenir sur scène pour le rappel.

Formation légendaire

Morse Code, ce sont les membres originaux Michel Vallée (basse/voix) et Daniel Lemay (guitare/flute/voix), auxquels se sont ajoutés au fil du temps Gilles Simard (batterie), Gilles «Greg» Beaudoin (claviers/voix) et Mario Ruel (voix/claviers).

Ils ont produit sept albums studio entre 1971 et 1995 et leurs influences allaient de King Crimson à Yes, en passant par Genesis et le groupe français Ange.

Leurs textes, pertinents à l’époque, ont bien vieilli et sont toujours d’actualité. La qualité de l’interprétation, autant musicale que vocale, est quasi irréprochable. Le timbre de voix de Mario Ruel était à s’y méprendre, on y décelait parfaitement bien toutes les nuances, toute la théâtralité de Christian Simard membre fondateur, chanteur et claviériste extraordinaire aujourd’hui malheureusement décédé, et son registre vocal s’intégrait merveilleusement bien aux chansons qu’il s’était totalement appropriées.

Les harmonies vocales de certains de ces petits chefs-d’œuvre sont d’une justesse et de toute beauté. Les musiciens tous en grande forme ont du plaisir à jouer ensemble, cela se voyait et le public l’a très bien ressenti.

Un énorme bravo pour cette belle et mémorable soirée qui fut fortement appréciée des spectateurs qui auront bougé, frappé des mains et chanté au rythme de la musique.

Je vais terminer avec ces quelques mots: quel privilège nous avons eu de renouer ainsi avec ce groupe marquant de l’histoire de la musique progressive québécoise.