Milk & Bone au Cercle | En symbiose avec Québec
Milk & Bone, formation montréalaise électro pop composée de Camille Poliquin et Laurence Lafond-Beaulne, était de passage dans un Cercle complet à Québec ce vendredi. Il s’agissait d’une supplémentaire, puisque les billets pour leur dernier spectacle en octobre dernier étaient partis dans le temps de le dire. Ayant tout juste terminé une tournée aux États-Unis, le duo est en ascension constante depuis la parution de leur premier album Little Mourning. Elles nous l’ont joué en totalité, en plus de quelques reprises et nouveautés.
Geoffroy
C’est l’habile artiste électro Geoffroy qui se chargeait de la première partie. Sa voix tranquille mais éloquente à la Chet Faker s’assemble à de lourds synthétiseurs, et il créé une atmosphère maîtrisée. Déjà très en confiance avec le public, c’est un artiste émergent à surveiller. Son EP Soaked In Gold est à écouter, souvent.
L’ambiance sobre
Un éclairage minimaliste, un ventilateur sous les cheveux de Camille et une machine à fumée dans le dos de Laurence : c’est une ambiance sobre et tranquille qui colle bien au style vestimentaire des artistes. Elles ouvrent avec le succès Coconut Water, un choix audacieux : « Québec, tu nous rends folles », crie Laurence.
Soutenues uniquement par leurs synthétiseurs, il y a très peu d’artifices et leur talent est épuré. C’est impressionnant de les voir maîtriser leurs instruments en symbiose, de synchroniser leur talent à deux. Le spectacle est rodé, les arrangements s’enchainent les uns aux autres.
Les moments de fragilité et d’émotions transmis par leurs paroles se juxtaposent à un son très lourd alors que leurs voix s’étirent en harmonie jusqu’au fond de la salle. Parmi les basses lourdes, un côté aérien s’ajoute au spectacle avec la berceuse Tomodachi.
Laurence prend ensuite le temps de demander le silence complet pour la chanson douce X. Malheureusement, le silence imposé ne dure pas. Il est triste de devoir mentionner l’impolitesse des spectateurs, qui discutaient anormalement fort durant toutes les prestations partout dans la salle…
Moments Forts
C’est la reprise de Sufjan Stevens, Death With Dignity, qui débute avec Laurence au ukulélé et qui se termine avec Camille sur le synthétiseur qui nous démontre qu’elles sont douées pour fusionner les mélodies.
Les filles rigolent alors qu’elle coordonnent leurs instruments pour Watch, une complicité naturelle. L’immersion électro pop est complète lorsqu’elles enchaînent avec Pressure : dès la première note, tout le monde chante et danse. Les éclairages alimentent le dance floor alors que la salle devient soudainement sombre pour laisser place à des lasers, ensuite remplacés par des stroboscopes.
Alors qu’elles nous offrent plus tôt une exclusivité réussie de leur nouvelle chanson Daydream, c’est Poison qui fait réagir le public. Les effets ajoutés aux voix sont incroyables, et leurs mains bougent rapidement sur les drum pads pour enchainer toutes les complexités de cette oeuvre.
Finale comique
Alors que les filles nous font danser sur Sochi avant de quitter la scène, elles se donnent tellement que le courant des synthétiseurs s’éteint au milieu du changement de rythme rapide, pendant le point culminant de la chanson. C’était en plein dans un moment électro house, juste après que Laurence ait hurlé « Êtes-vous prêts Québec? ». Les filles ont trouvé ça drôle, et elles nous ont généreusement offert de recommencer la chanson du début.
La soirée prend fin sur un rappel avec la bien connue New York. Pour l’instant, les filles s’envolent vers l’Europe, mais vu le succès obtenu à Québec, ce ne sera certainement pas leur dernier au revoir. Leur performance nous a rappelé à quel point Little Mourning est délicieux, et leurs nouveautés rendent la patience difficile.
Grille de chansons
- Coconut Water
- Am I OK (Collaboration avec Rivver)
- Elephant
- Tomodachi
- X
- Death With Dignity (Reprise de Sufjan Stevens)
- Easy To Read
- Daydream
- Watch
- Pressure
- Known By Sight
- Poison
- Sochi
Rappel
- New York
Événements à venir
-
vendredi
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