Michael Bublé au Centre Bell | Un séducteur en action!

Le populaire chanteur Michael Bublé était de retour à Montréal dans le cadre de sa tournée Higher, mardi soir. Bien qu’il fasse la promotion de son récent album du même nom, le fier Canadien en a aussi profité pour y jouer quelques classiques bien aimés du public. Il a offert tout un spectacle au Centre Bell!

S’il n’y a eu aucune première partie, Bublé a plutôt misé sur un orchestre complet pour l’accompagner dans son spectacle, qui aura duré près de deux heures. Après une sympathique ouverture de la formation musicale, l’artiste est enfin apparu sur la scène; et quoi de mieux que de commencer en force avec la reprise classique Feeling Good (Anthony Newley), chantée en chœur avec la foule et introduit par des feux d’artifice!

Habillé d’un tuxedo entièrement noir, il a réussi à installer l’ambiance festive du Centre Bell dès les premières secondes. Le crooner danse, court, chante avec ses collègues et s’amuse avec le public. C’est une vraie bête de scène! Il est après tout un séducteur, et il a certainement touché le cœur des Montréalais (et surtout des Montréalaises…)

Après avoir performé la populaire chanson pop Haven’t Met You Yet, Bublé s’adresse pour une première fois aux spectateurs et spectatrices. Il s’est d’abord exprimé (avec quelques mots français, oui oui!) sur son amour pour Montréal. Ça paraît : la moitié des membres de son orchestre provient de la métropole!

Trente minutes ne s’étaient même pas encore écoulées qu’un moment adorable se produit déjà : le crooner vient à la rencontre d’une femme, tenant une pancarte « It’s my birthday (c’est ma fête en français) ». Il invite donc le public à chanter bonne fête avec lui. La dame se retrouvait complètement en larmes. En assistant à ce beau moment, on savait déjà que la soirée allait être haute en émotion.

Un humoriste dans l’âme

En plus d’être particulièrement charmant, le chanteur utilisait l’humour pour séduire son public. Ça a ajouté une certaine intimité, en oubliant presque qu’on figurait dans une salle d’une dizaine de milliers de spectateurs et spectatrices. L’artiste installe l’ambiance humoristique en précisant qu’il prend une pose flatteuse pour la quinzaine de photographes, précisant qu’il veut être beau pour la une des journaux du lendemain.

Les blagues se sont ainsi accumulées au fil du spectacle, passant de commentaires flatteurs sur lui-même à des plaisanteries sur le financement nécessaire de l’air climatisé du Centre Bell, tellement il faisait chaud.

Ma blague préférée est survenue lorsqu’il a abordé le fait d’être perçu comme un « Christmas boy ».

« Vous pensiez que j’étais juste un chanteur de Noël, et bien non! Je suis un homme de toutes les saisons, je réalise tout! », a-t-il exclamé sous le rire abondant du public, avant de fredonner ironiquement quelques secondes de It’s Beginning To Look a Lot Like Christmas.

J’ai ri parce que j’ai été moi-même initialement déçue de ne pas voir de chansons de Noël sur la grille de chansons du spectacle. Je l’admets, je le connais surtout pour ses classiques du temps des Fêtes ! Ça ne m’a pas empêché d’apprécier son spectacle, je vous l’assure. Et en même temps, chanter des chansons de Noël en octobre, c’est vrai que ce n’est peut-être pas fameux…

Une variété bien appréciée

S’il est reconnu pour reprendre d’anciens classiques, Bublé en a profité pour célébrer ses grandes inspirations. Montréal a ainsi été gâtée avec quelques reprises de chansons du fameux Elvis Presley, dont la populaire One Night!

Sinon, j’ai particulièrement aimé la diversité de chansons de l’artiste. On passe du pop, à du jazz, en passant par du R&B et à des mélodies plus douces. Il y en avait pour tous les goûts : les romantiques Sway (reprise de Dean Martin) and I’ll Never Not Love You (un genre de musique classique de Bublé!), la douce reprise de Smile (Charlie Chaplin), et des chansons qui lèvent la foule, comme It’s a Beautiful Day et Bring It On Home to Me. J’ai toutefois acquis un coup de cœur pour Higher, la pièce-titre de son récent album. J’ai adoré le côté plus pop assumé de la mélodie, avec l’ajout spectaculaire de l’orchestre.

Parlant de diversité, j’aimerais rajouter que j’ai apprécié la diversité ethnique de son équipe. Ses choristes étaient tous et toutes noir(e)s, et on y voyait plusieurs personnes de nationalités différentes au travers de son équipe d’orchestre. C’était beau à voir.

Une reconnaissance primordiale

Michael Bublé est peut-être un homme baveux, mais il reste très reconnaissant par tout ce qui l’entoure, spécialement pour son orchestre. Le chanteur a remercié ses musiciens et musiciennes plusieurs fois, en plus de souligner qu’il fait beaucoup moins d’argent que dans ses dernières tournées, vu qu’il tient à bien payer ses musiciens et musiciennes. C’est difficile de le détester dans des situations touchantes comme celle-ci!

Le chanteur est revenu à la fin de la soirée en rappel pour performer trois dernières chansons, dont une reprise de la fameuse Cry Me A River (Julie London). Que de sa fameuse high note de la fin; il est décidément un homme à tout faire!