crédit photo: David Ospina
MC50

MC50 au Théâtre Corona | Les seventies toujours au top !

Le superband MC50 était de passage mardi soir au Théâtre Corona de Montreal. Un honneur que de recevoir sur nos terres un band d’une telle envergure. Les grands artistes que sont chacun des membres ont tout donné sur scène et de la plus belle des manières.

Parce que 50 ans ça se fête, Wayne Kramer, membre fondateur du mythique groupe MC5, a décidé de remonter sur scène avec ses amis. Première sortie de disque en 1968 avec l’album Kick Out The Jams, une tournée du même nom s’imposait. Autour de lui : Kim Thayil (guitariste/Soundgarden), Billy Gould (basse/Faith No More), Brendan Canty (batterie/Fugazi) et Marcus Durant (chant/Zen Guerilla).

Retour dans les années 70

Les vrais rockeurs savaient où se donner rendez vous ce mardi soir. Vestons en cuir, habillé tout en noir avec les écuissons à l’effigie de leurs bands préférés, on y est. Le parterre du théâtre et bien rempli et les deux premières parties ont bien fait la job. Les fans sont chauffés à blanc comme il faut. Tout commence avec Ramblin’ Rose et Wayne Kramer au micro histoire de se mettre dans l’ambiance. Sa guitare mythique (bleue, blanche et rouge) autour du coup il s’en donne à cœur joie avec les riffs grinçants. Le grand et charismatique Marcus Durant prend à son tour le micro pour tout le reste de la soirée et entame alors le célèbre Kick Out the Jams.

Comme si c’était hier

Je n’ai pas vécu ces années folles (à mon grand regret) mais ce soir c’était tout comme. Nous avons eu droit à un show digne de ses années durant lesquelles le rock protestataire et brut de décoffrage avait de quoi faire trembler les élites. Une ambiance chaleureuse, conviviale, et dont l’unique but était de se rappeler à ses meilleurs souvenirs quand le rock était engagé et avait encore un impact social.

C’est surtout beau à voir et entendre. D’une part parce que les membres se donnent à 100% et que la joie se lit sur leur visages à l’idée de jouer ensemble. Mais aussi beau, de se dire que des membres issus de différentes formations arrivent à faire sonner un rock vieux de 50 ans comme si c’était hier. J’irais même jusqu’à dire « Mon dieu que c’était jouissif ». Surtout quand le blues de Motor City’s Burning accompagnée de la basse slappée de Billy Gould, viennent nous chercher. J’en ai les frissons.

Anthologique Starship

La grosse découverte restera le chanteur de Zen Guerilla, Marcus Durant. Quel charisme! Grand homme, tout de noir vêtu, coupe afro (l’illusion est totale) avec grosses lunettes noires. Inimitable dans son look comme dans sa gestuelle. Le moment phare sera ces dix longues minutes avec le titre Starship. Fou! Surement cet instant durant lequel j’ai complètement basculé dans les années 70.

Marcus Durant, chemise trempée, entre en transe. S’agenouille au sol et joue d’un instrument qui ressemble à une flute mais qui sonne comme un saxophone (weird). Les lumières bleues illuminent la scène comme si nous étions en pleine mer avec le band. Psyché à mort et envoutant. Manque juste certaines substances, et l’illusion de Woodstock aurait été parfaite!

Heureux de voir que les « vieux » tiennent encore la route (voire même plus que ça). Les seventies est une période de l’histoire de la musique inoubliable et indélébile. Ce show nous rappelle que même cinquante après, l’impact de leur musique n’a pas bougé d’une note, et surtout qu’on a toujours pas fait mieux! Merci Messieurs !

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