crédit photo: Jean-François Desputeaux
Loreena McKennitt

Loreena McKennitt au Grand Théâtre de Québec | Visite de la grande dame du celtique

Loreena McKennitt était de passage à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec le 5 et 6 octobre derniers afin de souligner le 30e anniversaire de son album phare The Visit paru en 1991.

Vendu à plus de deux millions d’exemplaires à travers le monde et lauréat d’un prix Juno en 1992 pour le meilleur album de musique traditionnelle, cet opus a propulsé la carrière de l’auteure-compositrice-interprète canadienne. Née au Manitoba en 1957, la multi-instrumentiste est venue interpréter The Visit dans son intégralité en plus de certains des titres les plus représentatifs de sa carrière.

Toujours accompagnée de ses musiciens de longue date, dont Caroline Lavelle (violoncelle), Brian Hughes (guitare) et Hugh Marsh (violon), l’artiste décorée de l’Ordre du Canada en 2004 ne compte plus les visites dans la Capitale nationale. Le bassiste Dudley Phillips est venue compléter le quintette.

Un concert de la multi-instrumentiste est toujours un événement en soi. C’est de la grande visite qu’il fait toujours bon voir au fil des ans. Comme une vieille amie avec qui le temps qui passe n’a pas d’emprise. Son intemporelle musique ne vieillit pas et demeure toujours aussi intéressante.

Cinq immenses candélabres, un pour chaque musicien, décorent très simplement la scène. Le concert est servi sans batteur ni percussionniste. Très loquace en début de performance, la grande dame de la chanson ne manque pas de rappeler aux spectateurs sa vision et ses inquiétudes en ce qui a trait à la gestion québécoise de la pandémie mondiale. Elle nous parle de sa rencontre avec des membres des Premières Nations lors de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation et de ses visites aux militaires et leurs familles qui doivent sans cesse être relocalisés en vue de nouvelles missions. Elle déride les spectateurs attentifs en racontant la péripétie entourant l’achat d’un crâne fétiche à son arrivée dans un aéroport d’Irlande. Elle promet que, pour la deuxième partie du spectacle, elle restera muette.

La voix de Loreena McKennitt, toujours aussi puissante et sublime que par le passé, donne des frissons. Malgré ses 65 ans, elle n’a rien perdu de son aisance au piano, à l’accordéon ou à la harpe. La symbiose qui s’installe entre elle et ses acolytes nous fait reconnaître la complexité tranquille des arrangements musicaux des chansons marquantes de sa magnifique carrière. Loreena McKennitt a joué dans les plus belles salles du monde, dont le Carnegie Hall, le Royal Albert Hall et le palais de l’Alhambra de Grenade – nous sommes choyés de pouvoir encore assister à des prestations aussi parfaites.

Tournée Under A Winter’s Moon

Une série de concerts saisonniers de Loreena McKennitt ont eu lieu dans un sanctuaire à Stratford en Ontario en décembre 2021. Ce spectacle magique a été enregistré et paraîtra le 18 novembre prochain sur différentes plateformes.

Une tournée promotionnelle de huit villes ontariennes sera également lancée le 2 décembre prochain à Stratford.

Grille de Chansons

Première partie :

Full Circle
Stolen Child
A Hundred Wishes
Ages Past, Ages Hence
The Star of the County Down
Penelope’s Song
The Manx Ayre
The Bonny Swans
Never Ending Road

Deuxième partie – The Visit :

All Souls Night
Bonny Portmore
Between the Shadows
The Lady of Shalott
Greensleeves
Tango to Evora
Courtyard Lullaby
The Old Ways
Cymbeline

Rappel:

The Mummer’s Dance
Dante’s Prayer

Les photos de la soirée en vrac

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