Lollapalooza jour 1: The Kills, Bright Eyes et Ratatat
5 août 2011 – Grant Park (Chicago)
The Kills
Évidemment, quand on sait que le groupe que l’on va voir n’est qu’un duo, on ne peut que douter de sa capacité à occuper l’espace, surtout quand il s’agit de la plus grande scène du festival Lollapalooza, la scène Bud Light.
Malgré tout, le duo composé d’Alison Mosshart et du guitariste Jamie Hince a réussi avec brio à transporter le public dans son univers composé de programmations et de boîtes à rythme. Alors que Hince ne quittait que rarement ses six cordes, la chanteuse se retrouvait parfois avec une Rickenbacker entre les mains, ponctuant le tout de quelques mélodies sur un synthétiseur.
The Kills a réussi sans réel effort à enchanter la foule qui était considérable et qui semblait conquise d’avance. Les chansons s’enchaînaient parfaitement, sans que le groupe ne les présente; ils ne se sont d’ailleurs même pas présentés eux-mêmes. À eux deux, les musiciens britanniques ont réussi là où bien des groupes ont échoué et sont repartis sous les acclamations du public.
Bright Eyes
Dirigé par Conor Oberst, Bright Eyes s’est confortablement installé sur la scène, deux petites heures après The Kills. D’excellente humeur, le groupe ne se retenait pas pour remercier le public qui était présent pour l’encourager. Si les chansons étaient très intéressantes et bien construites, on déplore toutefois que les responsables de la sonorisation n’aient pas réussi à configurer l’ensemble des hauts parleurs du site pour rendre justice au son du groupe; on avait l’impression que les membranes allaient éclater à tout moment.
Le moment est resté agréable, devant un groupe qui était visiblement très heureux et fier d’être sur la prestigieuse scène. Oberst remerciait sans cesse la foule, touché par l’accueil que lui réservait Chicago.
Ce dernier débordait d’ailleurs d’énergie, profitant de chaque moment où il ne chantait pas pour tourbillonner avec sa guitare et allant jusqu’à dédier une chanson à l’ensemble des groupes répondant présents au festival.
Ratatat
Quand on se balade sur les lieux du festival Lollapalooza un vendredi soir et qu’on se promène entre de nombreux groupes qui ont fait leurs preuves, on se demande sans cesse qui on doit aller voir. Et quand un groupe formé de deux jeunes musiciens vous fait oublier que vous venez de voir Muse et Coldplay en l’espace de 15 minutes, c’est pour le moins déroutant.
Sur une scène dont l’arrière-plan est composé de panneaux sur lesquels des X sont croisés en-dessous d’un grand écran, deux vitres sont placées face au public. Sur ces sortes de fenêtres, des danseurs en trompe-l’oeil défilent; on sait que ce ne sont que des images, mais on y croit tant l’effet est réussi. De la Vénus de Milo à des meneuses de claques, en passant par un démon, on fait le tour du monde. Sur l’écran défilent les vidéoclips du groupe alors que les morceaux sont joués, montages d’images retouchées à l’extrême. Les deux musiciens, armés d’une basse et d’une guitare, jouent sur des programmations en interagissant avec le projecteur, ajoutant leurs silhouettes à l’amas d’images qui défilent. De la fumée vient même parfois les remplacer, donnant l’impression que l’écran brûle.
Pour ce qui est de la musique, on se retrouve dans un mélange de rock et d’électro instrumental impressionnant. Les deux jeunes hommes ne s’approchent d’ailleurs de leur micro que pour remercier le public. Entre le DJ set et le concert rock, on ne sait pas comment classer la performance de Ratatat. Cela dit, on ne peut qu’avoir été heureux qu’ils finissent quinze minutes plus tard que l’heure prévue.
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